La foi, que le sélectionneur national Walid Regragui aime appeler dans son langage «les ondes positives», a produit son effet. Trois des quatre rencontres livrées par la sélection nationale depuis le début de cette Coupe du monde Qatar 2022 étaient face à trois des plus grosses pointures du football mondial. Les Lions ont pu déjouer les pronostics en croyant en leurs capacités et surtout en leur esprit collectif. Mais la foi seule n'aurait pas évidemment suffi car croire n'est pas rêver. La conviction positive suppose aussi qu'il y ait véritablement un contenu et des aptitudes techniques qui permettent la performance si elles sont bien exploitées. Et c'est là aussi que réside la force d'un manager, dans le cas d'espèce le sélectionneur national, qui doit trouver le bon dosage des facteurs de la réussite. Un de ces facteurs clés c'est la parfaite connaissance, pas seulement de ses compétiteurs, mais d'abord de ses propres moyens, des armes dont il dispose, de leurs limites pour pouvoir ensuite les utiliser de la manière la plus efficace, «rentable» et optimale. Ce n'est pas un hasard si le modèle de fonctionnement et de fabrication de la performance sportive a toujours recelé des enseignements instructifs et transposables dans bien d'autres domaines, notamment en management.