Les ventes du groupe Renault ont progressé au mois de novembre. La bonne forme de Dacia, future voiture économique du Maroc, y est pour beaucoup. Le Groupe Renault détient désormais 4,1% du marché mondial de l'automobile. Durant le mois de novembre, la plupart des marques affiliées à cette entité ont été intraitables dans les marchés automobiles mondiaux. Les ventes cumulées des particulières et utilitaires ont atteint 191.000 véhicules, soit une progression de 1,4% par rapport à 2002. Cette hausse vient après celle enregistrée durant le mois d'octobre où Renault a vendu près de 215 300 véhicules VP et VU, en augmentation de 2,4% par rapport à octobre 2001. Rapportées sur les onze premiers mois de l'année, ces ventes s'établissent à 2 186 320, en légère diminution par rapport à l'année dernière. Mais dans un environnement mondial où les grands constructeurs accusent une tendance à la baisse, ce petit recul sonne comme une performance. La progression enregistrée durant le mois de novembre est due en partie à Renault, mais surtout à la petite Dacia dont les ventes ont dépassé les 8%, compensant le retrait des RSM (-30%). Entre le premier janvier et le 30 novembre, les ventes cumulées de la future voiture économique marocaine, ont augmenté de 20%, alors que pour les autres composants du groupe, Renaut et RSM, c'est la stagnation qui prévaut. A noter que c'est en Europe centrale (8,9%), marché en expansion, que le Groupe Renault réalise l'un de ses plus beaux scores notamment avec la Skoda (+15,4%). Des performances notables ont été enregistrées également du côté de la Croatie, de l'Estonie et de la Slovénie. Même tendance pour l'Europe orientale et la Russie : Renault enregistre un mois record en Ukraine (+ 70 %, 370 unités) et des hausses en Russie (de 25,2 % ) et en Roumanie (16,6%). Quant à la Turquie, elle est en progression de 217,5%. Les ventes du groupe ont augmenté de 217,5% durant le mois de novembre, dans un marché VP et VU en hausse de 134,8% sur le mois. Ce résultat s'explique par les fortes progressions de la gamme Mégane (+ 305 %) et de Kangoo (+ 285 %, par rapport à novembre 2002). En novembre, la marque Renault consolide son leadership VP (18,4 % de part de marché) devant Fiat (12,2%). Autre fait important, la bonne tendance du groupe en Afrique du Nord (2,4%) et au Maroc (32,7%) ainsi qu'en Afrique du Sud où la progression est remarquable. Les marques de Renault s'exportent bien en dehors du vieux Continent, comme le montre l'augmentation de 21,1% des ventes dans le Mercosur. En Argentine, elles ont même doublé par rapport à novembre 2002 atteignant 1 167 unités, ce qui n'est pas évident dans un marché virtuellement en crise. Au Brésil, la part de marché de Renault se stabilise à 3,6 % (4 431 ventes, + 7,2 %). Par contre, dans la partie de l'Amérique Latine Nord, le Groupe perd pied avec un recul de 15,7% au Mexique et une baisse de 25,6% en novembre. Heureusement, qu'en Colombie, la hausse a été au rendez-vous. Par ailleurs, la méforme du marché automobile mondial persiste en Asie du Pacifique avec pour le seul mois de novembre une baisse de 25%. Les ventes RSM en Corée (6 544 unités) reculent de 31%. D'une manière générale, le Groupe Renault maintient une bonne allure avec des perspectives optimistes pour l'année 2004. En ce qui concerne le Maroc, l'implantation de la Dacia est prévue pour 2005. Une échéance appréhendée avec beaucoup d'optimisme par les sous-traitants revigorés après des mois d'incertitudes par l'annonce de la stratégie du groupe quant à une grande implication de l'industrie locale avec un taux d'intégration satisfaisant. En tout cas, dans ses qualités intrinsèques, Dacia a les moyens d'affronter le marché marocain et la concurrence sans s'abriter forcément derrière le paravent douanier.