Lorsque l'on évoque la discipline, c'est souvent pour parler d'actes indisciplinés émanant des supporters comme des joueurs ou des dirigeants. C'est pour cette raison que des gestes exemplaires ne doivent pas passer inaperçus. Le vibrant hommage rendu à l'ex-entraîneur du Hassania par le public gadiri mérite d'être signalé à plusieurs reprises. Lorsque l'on évoque la discipline, c'est souvent pour parler d'actes indisciplinés émanant des supporters comme des joueurs ou des dirigeants. C'est pour cette raison que des gestes exemplaires ne doivent pas passer inaperçus. Le vibrant hommage rendu à l'ex-entraîneur du Hassania par le public gadiri mérite d'être signalé à plusieurs reprises. M'hamed Fakher fut accueilli en héros au stade Al Inbiât le week-end dernier. Plusieurs banderoles portant des remerciements et des hommages à l'adresse de Fakher auréolaient le terrain du HUSA. Une reconnaissance comme il se doit pour les efforts et le grand travail effectué par ce cadre national au profit de l'équipe soussie. Avec Fakher, le club du Hassania a été sacré champion du Maroc pour la première fois de son histoire. Une saison plus tard, les gadiris, toujours sous la houlette du même entraîneur, récidivent. Un grand exploit dans la mesure où le Hassania évoluait sous la pression du manque de ressources financières. Heureusement que cette lacune a été comblée par un dévouement et une bonne volonté collectifs de toutes les composantes du club. C'est justement ce côté défi qui a fait de Fakher un maître dans son job. Car les maîtres sont ceux qui nous montrent ce qui est possible dans l'ordre de l'impossible. Nous nous trouvons devant une grande leçon de «savoir-reconnaître» incarnée par l'accueil réservé à M'hamed par le public du HUSA. Le message est adressé à l'ensemble des supporters marocains de ne jamais sous-estimer l'entraîneur national. En même temps, l'hommage est rendu, à travers Fakher, à tous les cadres nationaux, et Dieu sait que notre pays en a connu un tas. Que ce soient ceux qui exercent toujours, ceux qui sont malades et délaissés après avoir pris de l'âge comme Bettach ou Khalfi, ou encore ceux qui nous ont quittés comme feu Bouchaib Ghalmi et feu Abdelkader Lokhmiri. C'est également significatif envers ceux qui doutent de l'entraîneur de l'équipe nationale Baddou Zaki qui fait partie du lot des cadres locaux qui sont prêts à mettre leurs compétences au service de leur pays. Certes, il a existe des entraîneurs qui ont de très grandes qualités mais qui n'ont pas pour autant réussi leurs destinées. Mais la réalité c'est que l'on ne doit pas juger du mérite d'un homme par ses grandes qualités, mais par l'usage qu'il en sait faire. Ce sont toujours nos impuissances qui nous irritent. Ce qu'a réalisé Fakher avec le Hassania n'est pas accidentel. Au contraire, c'est la preuve qu'un minimum de conditions assorti à une confiance totale de la part des dirigeants et du public, dans l'entraîneur, peut donner ses fruits. D'ailleurs l'arrivée du même Fakher à la tête de l'équipe des FAR cette saison n'a pas tardé à démontrer que les deux championnats gagnés par le HUSA portent indéniablement l'empreinte de ce cadre national de bon augure pour l'avenir du football marocain.