«Le gouvernement planche actuellement sur la mise à niveau du système éducatif ainsi que la valorisation du capital humain auxquelles SM le Roi Mohammed VI accorde une importance particulière». A l'approche de la rentrée universitaire, le ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation s'active pour apporter les amendements nécessaires en vue d'améliorer l'efficience de ce cadre pédagogique et de hisser le niveau d'excellence des universités marocaines. L'exécutif s'attèlle sur les grands dossiers du monde universitaire à l'instar de la révision du système des études au niveau des facultés de médecine, de médecine dentaire et de pharmacie. Des changements phares seront apportés à cette sphère. En effet, le spectre de la diplomation va être élargi attribuant de nouvelle vocation à ses établissements. Ces changements sont en effet contenus dans le projet de décret n°2.22.495 complétant le décret n°2.04.89 du 18 Rabii 1425 H (7 juin 2004) fixant la vocation des établissements universitaires, les cycles des études supérieures ainsi que les diplômes nationaux correspondant. Ce projet de décret a été en effet approuvé lors du Conseil de gouvernement réuni jeudi sous la présidence du Chef de gouvernement Aziz Akhannouch. Ce cadre réglementaire a été en effet présenté par Abdellatif Miraoui, ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation détaillant ainsi les principales nouveautés. «Ce texte vise à établir des passerelles entre les différentes facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire, et entre ces facultés et les autres établissements d'enseignement supérieur en vue de permettre aux étudiants de s'orienter et de se réorienter tout en préservant leurs acquis», a précisé Mustapha Baitas, ministre délégué chargé des relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, lors du point de presse à l'issue de la réunion du Conseil de gouvernement. Ce référant au projet de décret, les facultés de médecine, de médecine dentaire et de pharmacie délivreront dans l'avenir des certificats de fin d'études intermédiaires en plus des diplômes de docteur, vocation principale de ces établissements. Ces facultés se chargeront ainsi de la préparation et de la délivrance d'un diplôme des études générales en sciences médicales et d'un diplôme des études générales en médecine dentaire, au terme d'une formation de quatre semestres après le baccalauréat dans l'un des cycles des branches scientifiques. Ces établissements se chargeront, également, de la préparation et de la délivrance d'un diplôme des études fondamentales en pharmacie et d'un diplôme des études fondamentales en médecine dentaire, au terme d'une formation de deux semestres après obtention du diplôme des études générales en sciences médicales, du diplôme des études générales en pharmacie ou du diplôme des études générales en médecine dentaire. Sous un autre sillage, la tutelle se penche sur l'élaboration du nouveau statut particulier du corps des enseignement chercheurs. Ce cadre, fruit d'un consensus avec le syndicat national de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique est à sa phase finale. Abdellatif Miraoui indique qu'il sera fin prêt dans deux à trois semaines. Le ministre, qui intervenait lors du point de presse à l'issue du Conseil de gouvernement, a indiqué que ce nouveau statut est une forme de reconnaissance des efforts fournies par les enseignants-chercheurs en faveur de l'excellence des universités marocaines. «Le gouvernement planche actuellement sur la mise à niveau du système éducatif ainsi que la valorisation du capital humain auxquelles SM le Roi Mohammed VI accorde une importance particulière», indique-t-il. Et d'ajouter que «le projet portant réglementation de l'enseignement supérieur sera soumis pour approbation avant la fin de cette année au Conseil de gouvernement». L'université marocaine est actuellement face au défi d'excellence. L'ambition étant de fournir une formation appropriée aux jeunes en vue de leur faciliter l'accès au marché du travail. L'enjeu étant également à ce que l'université marocaine reste en phase avec les grands changements et ce conformément aux normes internationales.