Le règlement de la question du Sahara bénéficiera grandement d'un "rapprochement entre le Maroc et l'Algérie", car il s'agit "largement d'un problème de cohabitation entre deux pays du Maghreb", a estimé, mercredi, le sénateur socialiste et bourgmestre de la commune bruxelloise de Molenbeek, M. Philippe Moureaux. Tout en indiquant que cette question doit trouver une solution dans le cadre des Nations-Unies, il a estimé que l'Europe devait agir dans le sens de ce rapprochement et de revoir le problème "en dehors de certains clichés". Il existe une "certaine méconnaissance des grands efforts accomplis" dans cette région du Maroc, où des investissements "impressionnants" ont été réalisés, particulièrement dans le domaine social, a expliqué M. Moureaux qui s'était rendu l'été dernier à Laayoune, en compagnie d'une importante délégation belge. La ville "n'était pas du tout en état de siège" comme cela a été rapporté, a ajouté M. Moureaux dans une déclaration à la MAP, soulignant avoir été particulièrement "impressionné" par le degré "d'ouverture et la franchise" qu'il a rencontrées chez ses différents interlocuteurs sur place. Cette ouverture cadre parfaitement avec "l'avancée des réformes et de la démocratie" au Maroc où SM le Roi Mohammed VI "a fait progresser les réformes dans des domaines sensibles comme le statut de la femme", a estimé le sénateur belge qui est également vice-président du Parti Socialiste (PS-membre de la coalition au gouvernement). Pour lui, il faut se "départir des clichés" et reconnaître qu'aujourd'hui, dans "le monde arabe, c'est le Maroc qui va le plus loin dans les réformes, grâce à la monarchie".