4ème Prix Sanofi de recherche en diabète 30% des hospitalisés Covid en réanimation étaient diabétiques et hypertendus. Le chiffre est précisé, samedi à Skhirate lors d'une conférence de presse, par Dr Lhassani Hamdoun, président de la Smedian (Société marocaine d'endocrinologie, diabétologie et nutrition). A propos des patients qui se sont découverts diabétiques, il détaille également que la Covid laisse dans certains cas des problèmes de santé comme «les vertiges, le diabète, la HTA (hypertension artérielle) voire des complications neurologiques». Pr Asma Chadli, chef du service endocrinologie au CHU Ibn Rochd de Casablanca, abonde dans le même sens. «Pendant la Covid, l'hospitalisation peut être un moyen de se savoir diabétiques pour ceux qui l'ignoraient», explique-t-elle. Et ce n'est pas tout ! «Le diabète, qui n'est pas dangereux, peut entrer en rémission pour revenir par la suite. Il n'y a pas de guérison totale», avance-t-il en incitant vivement à se faire dépister régulièrement et suivre un mode de vie sain. «Si un diabétique est confirmé, un autre de la même famille doit faire attention parce qu'il ne se connaît pas ou risque de le devenir. Il y a même des diabètes qui se déclarent en même temps que leurs complications. Donc il faut faire attention», explicite- t-il. A propos de certaines nouvelles thérapies, le professeur ne manque pas d'être clair. Dans ce sens, il indique que «les laboratoires leaders sont connus». Pour l'heure, la médecine qualifiée de «régénérative» par Pr Chadli existe au Maroc. Un procédé utilisé en recourant aux cellules souches. «Il y a un projet qui va voir le jour», annonce-t-elle en prélude à l'octroi du 4ème Prix Sanofi de recherche en diabète, dont elle a présidé le jury, sous l'égide du ministère de la santé et de la protection sociale ainsi que celui de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation. Une récompense d'une valeur respectivement de 40.000 DH pour le 1er Prix, 30.000 DH pour le 2ème et 20.000 DH pour le 3ème. «Sanofi apporte des solutions thérapeutiques et essaie de travailler sur d'autres types de solutions dans la prise en charge thérapeutique». Cela étant, cette consécration se veut, selon Aziz Malki, responsable de communication chez Sanofi, de «permettre aux centres de santé de trouver et d'inciter des médecins à proposer des travaux de recherche sur le diabète». Tel qu'il le rappelle, ce sont 117 nouveaux travaux qui ont été soumis depuis le lancement de ce Prix en 2018. Cette année, les travaux, au nombre de 24, sont parvenus de grandes structures hospitalières à Casablanca, Marrakech, Rabat (dont une recherche de l'hôpital militaire), Oujda, Fès, Tanger et Agadir. «Parmi ces 24 travaux, 5 portent sur le diabète et la Covid», révèle Dr Chadli. Et les lauréats sont Dr Imane Motaib de l'Université Mohammed VI des sciences de la santé et Dr Imane Rami du service endocrinologie, diabétologie, nutrition au CHU d'Oujda qui ont eu le 1er Prix de Sanofi ex æquo pour respectivement leur travail sur la prédiction du déséquilibre glycémique chez les patients diabétiques non-jeûneurs durant le mois de Ramadan en utilisant les outils d'intelligence artificielle, et pour l'application marocaine d'autogestion du diabète de type 1 «Ana wa soukari ». Quant au 3ème prix, il a été attribué à Yousra Settati, du service d'endocrinologie- diabétologie et maladies métaboliques au CHU Ibn Rochd de Casablanca, pour son travail sur l'efficacité du télé-consulting dans le suivi des grossesses diabétiques durant la pandémie de Covid- 19. Des travaux d'actualité.