Les chiffres du commerce interarabe traduisent un fait inquiétant : non seulement celui-ci stagne, mais il recule. État des lieux. Le commerce arabe vit une situation assez difficile. Un bref aperçu de quelques indicateurs le démontre. Ainsi en 2001, le produit intérieur brut des pays arabes a baissé de 6 % en un an, avec 712 milliards de dollars en 2001, contre 752 milliards en 2000. La totalité de la dette des pays arabes a atteint 60 % de leur produit intérieur brut en 2002, soit 372 milliards de dollars. Des chiffres qui traduisent un fait inquiétant : non seulement le commerce interarabe stagne, mais il recule. Les échanges interarabes ne dépassent pas 11 % de la totalité des échanges entre les pays arabes et le reste du monde. Et en 2001, les investissements arabes n'ont pas dépassé les 17 milliards de dollars par an depuis 1985. Depuis les évènements du 11 septembre, la tendance semble s'inverser au niveau des investissements, principalement du fait du retour de plus en plus visible des avoirs arabes vers leurs pays d'origine. Pour accompagner le retour de ces fonds, qui cherchent aujourd'hui à s'implanter sous des cieux plus clémente, une sérieuse mise à niveau et de mise. Car le développement du commerce interarabe va de pair avec une meilleure ventilation des investissements dans l'ensemble des pays arabes. Le but est d'arriver à assurer la complémentarité des économies arabes, qui seront tôt ou tard conduits à diversifier leurs économies. Objectif : rendre ces marchés plus attractifs et drainer davantage d'investissements. Ce qui implique l'ouverture des marchés et la révision des systèmes douaniers. La situation actuelle crée des incohérences qui font parfois que la différence entre le coût d'une marchandise entre deux pays arabes varie jusqu'à 30 %. Enfin, la mainmise des gouvernements sur les économies dans de nombreux pays arabes constitue elle aussi un sérieux obstacle bloque le développement d'un marché concurrentiel.