La cybercriminalité est une activité qui prend de plus en plus d'ampleur dans le monde. Il arbore le visage d'un gamin inoffensif qui ne ferait pas du mal à une mouche. Et pourtant, Farid Essebar est fortement soupçonné par la police marocaine qui l'a arrêté récemment d'être un cybercriminel. On l'accuse en effet d'être derrière la conception de virus informatiques notamment le “Zotob“ qui s'est attaqué au système d'exploitation Windows. Étudiant en sciences mathématiques, Farid Essebar n'est pas seul. Il aurait opéré avec la complicité d'un jeune Turc interpellé à son tour par la police de son pays. Celle-ci pense que l'accusé est lié, en plus, à un réseau international de falsification de cartes bancaires. Le même soupçon pèse sur son comparse marocain. Cybercriminalité doublée de délinquance financière. Les charges qui pèsent sur eux sont importantes. Microsoft a salué immédiatement comme il se doit la mise hors d'état de nuire des deux “hackers“ . Et pour cause, “Zotob“ a fait beaucoup de ravages particulièrement aux Etats-Unis où certains groupes et non des moindres, dont l'aéroport de San Francisco, ont fait les frais de ce virus dangereux. L'enquête est loin d'être terminée. Le FBI continue à être mobilisé pour identifier d'autres suspects et déjouer d'autres tentatives de piratage. Or, il semble que Farid Essebar, un génie informatique que n'importe quel pays voudrait utiliser dans le bon sens, n'a pas agi dans l'intention de nuire. A force de fréquenter un cybercafé à Rabat, il a rencontré sur la toile des hakers turcs et d'autres issus d'autres nationalités avec lesquels il est entré dans une espèce de surenchère malsaine: qui va créer le virus le plus sophistiqué. Les pirates se donnaient donc rendrez-vous sur Internet pour échanger leurs “créations“ que chacun faisait un point d'honneur d'améliorer pour les rendre plus destructrices. Un jeu d'enfant. M. Essebar, qui a à peine 18 ans, ne savait certainement pas qu'il était en train de jouer à un jeu dangereux qui pourrait lui causer beaucoup d'ennuis. À lui de prouver sa bonne foi aux juges devant lesquels il est appelé à comparaître dans les jours à venir. La cybercriminalité est une activité qui prend de plus en plus d'ampleur dans le monde. Se constituant en groupes de pression, ces nouveaux délinquants s'avèrent plus dangereux lorsqu'ils se transforment en escrocs qui s'adonnent au chantage à l'encontre des compagnies : des sommes d'argent colossales contre la paix pour leur réseau informatique. Des cas de ce genre se sont produits notamment aux Etats-Unis. Le Maroc, qui n'en est pas encore là, vient de se doter d'une cyberpolice. Il est appelé à renforcer son dispositif en la matière pour neutraliser les actes qui génèrent l'insécurité dans son acception la plus large. Le terrorisme, qui menace le monde, a de plus en plus recours aux nouvelles technologies de l'information pour la fabrication des bombes et le recrutement des kamikazes.