Le Maroc va combattre "avec fermeté" le terrorisme par la consolidation de la démocratie, l'élargissement du champ des libertés et par une approche sécuritaire intransigeante, a affirmé le ministre de l'Intérieur, M. Al Mostafa Sahel. M. Sahel, qui était l'invité de l'émission "Hiwar" diffusée, mardi soir par la première chaîne de télévision nationale (TVM), a indiqué que le terrorisme qui est une idéologie de la violence, n'a ni nationalité ni religion, soulignant qu'il s'attaque aux "sociétés ouvertes et démocratiques et c'est pour cette raison qu'il a visé le Maroc". S'agissant de la lutte anti-drogue, le ministre a rappelé la mise en place d'une stratégie claire, axée notamment sur la réduction des superficies cultivées, précisant que ces superficies ont été réduites de 10 pc entre 2003 et 2004. Il a ajouté, dans ce sens, qu'il a été convenu avec les élus, les cultivateurs et les autorités locales, d'annoncer dans les prochaines semaines la ville de Larache comme une "province sans cannabis", dans le cadre du programme des cultures alternatives, réalisé en collaboration avec l'Agence pour la Promotion et le Développement Economique et Social des préfectures et provinces du Nord (ADPN). Réitérant l'engagement ferme du Maroc dans la lutte contre les bandes de trafic de drogue, M. Sahel a fait remarquer que le Royaume adhère à une coopération régionale avec ses partenaires Espagnols et Français, laquelle coopération s'annonce fructueuse. Au sujet de l'émigration clandestine, le ministre a noté que le Maroc est passé dernièrement d'un pays émetteur à un pays de transit des clandestins subsahariens, précisant que le Royaume oeuvre à l'élaboration d'une stratégie régionale qui mobilisera les efforts des partenaires de la région du pourtour méditerranéen. Mettant l'accent sur les efforts menés par le Maroc en vue de mettre un terme à ce fléau, M. Sahel a fait savoir qu'au moins 7.000 éléments sont déployés pour la surveillance des côtes marocaines, sans oublier l'arsenal juridique important dont dispose le Royaume dans ce domaine. Le ministre a, par ailleurs, qualifié de "très normale" la situation sécuritaire au Maroc par rapport à d'autres pays, soulignant que "la stratégie actuelle vise à mettre en place un système sécuritaire au service de l'Etat de droit et des droits de l'Homme" sur la base d'une approche préventive et de la politique de proximité. Il a annoncé, à cet égard, la création de 1.000 postes de police dans les trois années à venir.