Suspension des droits de douane, mécanismes de compensation… La pandémie de Covid-19 continue d'impacter plusieurs secteurs et activités, affectant ainsi de manière négative les marchés internationaux et entraînant une augmentation des prix de plusieurs produits utilisés dans la fabrication d'intrants agricoles (semences, engrais et pesticides), ainsi que du coût de certains services, notamment le fret. La riposte gouvernementale à la hausse des prix est lancée. En effet, le gouvernement annonce des mesures proactives visant à garantir la stabilité des prix, notamment des céréales, sur le marché national. C'est ce que révèle le ministre de l'agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Mohamed Sadiki. Concrètement, le ministre a annoncé devant les parlementaires de la deuxième Chambre que ces mesures consistent en la suspension des droits de douane appliqués à l'importation du blé à partir du 1er novembre prochain afin d'assurer l'approvisionnement du marché national et la mise en place d'un mécanisme de compensation à l'importation du blé tendre, le cas échéant, sur la base d'un prix minimum de référence, afin de préserver la stabilité des prix de la farine. Le responsable n'a pas manqué de rappeler que la pandémie de Covid-19 continue d'impacter plusieurs secteurs et activités, affectant ainsi de manière négative les marchés internationaux et entraînant une augmentation des prix de plusieurs produits utilisés dans la fabrication d'intrants agricoles (semences, engrais et pesticides), ainsi que du coût de certains services, notamment le fret. Ainsi, la hausse relative des prix de certains produits alimentaires industriels, tels que l'huile de table, est directement liée à l'augmentation des prix des matières premières sur les marchés internationaux. Aussi, la hausse des prix des céréales et des matières premières au niveau international est la conséquence, selon le ministre, du lancement simultané des plans de relance économique, de la hausse de la demande mondiale sur les matières premières, ainsi que des prix de l'énergie, qui a entraîné une augmentation des coûts du transport, du fret et de la production, outre les mauvaises conditions météorologiques dans certaines régions du monde qui ont fait chuter la production destinée à l'exportation. Cependant, M. Sadiki a fait savoir que les bons résultats enregistrés dans les différentes filières de production et la récolte exceptionnelle de céréales réalisée l'année dernière ont permis la poursuite de l'approvisionnement du marché national dans de bonnes conditions et la préservation de la tendance positive des exportations agricoles vers les différents marchés internationaux. Plus loin, le ministre a souligné l'état satisfaisant d'approvisionnement des marchés en produits agricoles et alimentaires de base, notant que les prix de certains produits peuvent connaître des fluctuations normales. De même, l'amélioration des réserves de fourrage a permis la baisse des prix des aliments de bétail, engendrant ainsi un impact positif sur les activités de production animale et les revenus des éleveurs, notamment en début de la campagne agricole. Les exportations marocaines affichent également une bonne santé. M. Sadiki a indiqué dans ce sens que le volume des exportations des fruits et légumes a atteint deux millions de tonnes au cours de la dernière campagne, soit une augmentation de 6% par rapport à une année auparavant. La même source a expliqué que les exportations de la saison 2021-2022 ont débuté le mois dernier et font l'objet d'un suivi minutieux, soulignant que les conditions agricoles du lancement de cette campagne ressemblent à celles de la saison écoulée. La production d'olives performe La production d'olives devrait augmenter de 21% par rapport à la campagne agricole précédente, a indiqué, mardi, le ministre de l'agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Mohamed Sadiki. En réponse à une question orale sur «la nouvelle campagne agricole» à la Chambre des conseillers, M. Sadiki a souligné que la production d'agrumes devrait augmenter de 14% et celle d'olives de 21% par rapport à la campagne précédente, avec une hausse de la surface plantée pour atteindre 1.200.000 ha, soit une augmentation de 4%. D'autre part, M. Sadiki a relevé que la conjoncture délicate imposée par la pandémie de Covid-19 à travers le monde a mis en avant le rôle central de l'agriculteur et du secteur agricole au Maroc dans le financement des marchés intérieurs et dans la réalisation de la sécurité alimentaire, notant que la modernisation et le professionnalisme qui caractérisent désormais l'agriculture marocaine, ainsi que le tissu national structuré de production agricole, ont permis d'atteindre durant la précédente campagne agricole des chiffres et indicateurs qui en font l'une des meilleures saisons jamais enregistrée.