Le chef du gouvernement Aziz Akhannouch a appelé, lundi à Riyad, au renforcement de la coopération régionale pour faire face aux questions liées au changement climatique. Intervenant au Sommet de l'Initiative Verte du Moyen-Orient (MGI), M. Akhannouch a souligné la nécessité d'adopter une approche plus coordonnée, efficace et intégrée entre les différentes composantes de la communauté internationale pour unifier les visions et surmonter les obstacles à l'accès au financement climatique, et d'augmenter le niveau d'interaction et d'intégration entre le financement multipartite et le financement national relatifs au climat. Le Royaume du Maroc, conformément aux Hautes Orientations Royales, a adopté une politique intégrée fondée sur une approche responsable, inclusive et participative en matière climatique, en harmonie avec les enjeux et objectifs de la Stratégie nationale de développement durable qui vise la transition vers une économie verte, avec les efforts internationaux dans ce domaine et avec les rapports du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat et les Objectifs de développement durable (ODD), a-t-il relevé. M. Akhannouch a rappelé, à cet égard, les défis et l'impact du changement climatique sur le processus de développement durable, sur la vitalité des écosystèmes, la sécurité des milieux et des ressources naturelles et sur la santé publique, notant que le Maroc, conscient de la nécessité de promouvoir un processus de développement à faible empreinte carbone, a pris l'initiative d'élaborer le Plan Climat National 2020-2030 qui vise le renforcement de la capacité d'adaptation et d'accélération de la transformation vers une économie à faibles émissions, la mise en oeuvre des politiques nationales relatives au climat sur le plan local et l'encouragement de l'innovation et la sensibilisation pour mieux répondre aux défis du changement climatique. Ce Plan, qui prévoit également le recours aux solutions basées sur la nature, la production d'une énergie propre et le développement de l'industrie verte, est basé sur le renforcement de la gouvernance et la mobilisation des ressources pour lutter contre le changement climatique, a-t-il ajouté. Le chef du gouvernement a en outre souligné que le Royaume du Maroc, conformément à la Vision stratégique et inclusive de SM le Roi Mohammed VI, a mis en place le Programme national pour l'approvisionnement en eau potable et l'irrigation pour la période 2020- 2027, d'un coût global d'environ 11 milliards de dollars, soulignant que ce programme vise à préserver les ressources hydriques, notamment dans le domaine agricole, à travers la réutilisation des eaux usées et le dessalement de l'eau de mer. Par ailleurs, M. Akhannouch a salué l'Initiative Verte du Moyen-Orient, qui reflète la vision du Royaume d'Arabie Saoudite pour faire face aux défis liés à l'environnement et au changement climatique, ainsi que sa volonté de développer une feuille de route ambitieuse qui permet de renforcer les efforts de protection de la nature dans la région et contribuer de manière efficace aux efforts internationaux déployés pour établir les bases d'un développement durable qui préserve l'environnement et assure un avenir radieux aux générations futures. L'Accord de Paris sur le climat et l'Agenda 2030 pour le développement durable, a-t-il affirmé, sont des éléments pivots dans la promotion de l'action climatique mondiale et la transition vers un développement neutre en carbone, d'une part, et le renforcement de la sensibilisation à l'environnement ainsi que la consécration de la culture de l'intégration de la durabilité dans tous les secteurs économiques vitaux, de l'autre. Sur Hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI, le chef du gouvernement a participé aux travaux du Sommet de l'Initiative Verte du Moyen-Orient (MGI), tenus lundi à Riyad, où il a représenté le Souverain, et conduit la délégation marocaine composée notamment de la ministre de la transition énergétique et du développement durable, Leila Benali, en présence de l'ambassadeur du Maroc en Arabie Saoudite, Mustapha Mansouri. Ce sommet a vu la participation de nombreux chefs d'Etat, de responsables gouvernementaux, de présidents exécutifs de grandes multinationales, de présidents d'ONG internationales, d'universitaires et d'activistes de la société civile, qui se sont penchés sur plusieurs axes reflétant les efforts engagés pour participer à la préservation de l'environnement, notamment dans le sillage des changements climatiques impactant le monde et les défis posés à différents niveaux.