De nouvelles opportunités s'ouvrent aux exportateurs marocains dans le marché brésilien. L'homologation par le Brésil de Morocco Foodex, l'établissement autonome de contrôle et de coordination des exportations du Maroc à certifier à la source certains produits marocains, constitue une opportunité pour encourager les exportateurs marocains et renforcer leur compétitivité auprès de la première économie sud-américaine. Après l'inclusion de Morocco Foodex au Système brésilien d'enregistrement des organismes et laboratoires étrangers (Siscole), l'exportation des boissons, d'huiles d'olive et d'huiles de grignons d'olive vers le Brésil n'est plus tributaire d'une homologation par un laboratoire du pays sud-américain. «Morocco Foodex peut désormais accréditer les laboratoires marocains, ce qui accélérera le dédouanement desdits produits marocains au Brésil. Le Royaume a déjà obtenu la certification d'un laboratoire local pour publier des rapports sur les exportations», apprend-on d'une communication de la Chambre de commerce arabo-brésilienne et de l'ambassade du Maroc au Brésil. Et de préciser que «cela signifie que lorsque ces produits arrivent du Maroc dans les ports brésiliens, ils n'ont plus besoin d'attendre un rapport d'un laboratoire brésilien pour être autorisés à entrer dans le pays». Selon le coordinateur général de la qualité des végétaux au secrétariat de l'agriculture et de la défense de l'élevage (SDA) au ministère brésilien de l'agriculture, de l'élevage et de l'approvisionnement alimentaire, Hugo Caruso, cité par ANBA, agence de presse de la Chambre de commerce, cette nouveauté «facilite les importations, permettant plus de compétitivité, car le processus d'importation devient plus rapide». Certains aliments ont besoin d'un rapport pour leur autorisation sur le marché brésilien, avec des informations sur les exigences du Brésil pour homologuer le produit sur son marché. Dans le cas des huiles d'olive, l'une des informations à inclure est le niveau d'acidité, qui doit se situer dans les paramètres établis par la réglementation brésilienne. Lorsque le pays exportateur dispose d'un laboratoire accrédité dans le Siscole pour émettre un rapport pour ce produit, les marchandises sont autorisées à entrer au Brésil après simple vérification de la documentation au port, sans avoir à attendre un rapport d'un laboratoire brésilien. Le Siscole est un système électronique utilisé par le ministère de l'agriculture, dans lequel sont enregistrés les laboratoires étrangers habilités à rédiger des rapports en vue d'autorisation d'importation au Brésil. Si le produit importé arrive au Brésil sans rapport du pays d'origine, il doit attendre une analyse locale pour entrer sur le marché brésilien. Selon la nature du produit, l'autorisation pourrait prendre jusqu'à 20 jours, parfois 30 jours dans le cas de l'huile d'olive. D'après M. Caruso, même avec le rapport du laboratoire étranger, le produit subira une analyse au Brésil, mais seulement sur échantillon de l'expédition, et sera dédouané au port avant que le résultat ne sorte, car les autorités brésiliennes considèrent le produit validé par leurs homologues du pays exportateur. Rappelons que les exportations marocaines totales vers le Brésil ont atteint plus de 574 millions de dollars au premier semestre de cette année, soit une hausse de 13,91% par rapport à la même période en 2020. Durant les six premiers mois de 2021, le Maroc a dégagé un excédent commercial de près de 364 millions de dollars avec la première économie sud-américaine, en hausse de 55,28% par rapport à l'année dernière.