Casablanca prépare sa convention-cadre « Villes sans bidonvilles ». Une réunion s'est tenue, lundi après-midi, entre les autorités de la ville et le ministre chargé de l'Habitat et de l'Urbanisme. A l'ordre du jour, reloger ou recaser 46.000 ménages bidonvillois casablancais. Casablanca fait enfin partie du programme national «Villes sans bidonvilles». Les réunions se sont succédé lors des dernières semaines pour peaufiner la convention-cadre de la métropole. Des réunions entre les responsables du ministère délégué chargé de l'Habitat et de l'Urbanisme et les autorités de la ville. L'objectif n'est autre que de mettre fin à la grande prolifération des bidonvilles dans la capitale économique du Royaume. La dernière en date s'est tenue lundi 25 juillet entre Taoufik Hejira, le wali et les gouverneurs de Casablanca. A l'ordre du jour, reloger et recaser près de 46.000 ménages bidonvillois sur les 75.000 que comptent actuellement Casablanca, selon les chiffres donnés par le dernier recensement de l'année dernière. Les 16.000 ménages restants sont actuellement concernés par des opérations de relogement et de recasement qui ont été déjà lancées. L'objectif est de mettre au point un programme qui prendra en compte l'énormité des besoins, tout en mettant une fin à toute prolifération de l'habitat insalubre. « A Casablanca, le rôle des autorités locales, ministère de l'Intérieur notamment, est primordial pour mener à bien la lutte contre la multiplication des foyers d'habitat insalubre. C'est pour cette raison que nous avons toujours tenu à les associer dans toutes les opérations menées dans la métropole », estime le ministre délégué chargé de l'Habitat et de l'Urbanisme, Taoufik Hejira. La ville de Casablanca est restée à l'écart du programme national «Villes sans bidonvilles» depuis son lancement par SM le Roi Mohammed VI le 22 juillet 2004. Et pour cause, la résorption de l'habitat insalubre dans la capitale économique du Royaume a toujours été un véritable casse-tête pour les responsables de la politique de lutte contre l'habitat insalubre. C'est pour cette raison que le ministère a préféré s'attaquer à cet énorme chantier en dernier lieu, c'est-à-dire, bien après la signature des conventions-cadres concernant d'autres grandes villes marocaines, Rabat, Marrakech, Agadir, Tanger qui font partie des 70 villes concernées par ce programme national. Mais ceci n'a pas empêché le lancement de plusieurs projets par SM le Roi Mohammed VI. En 2003, le Souverain a lancé quelque huit projets d'habitat portant sur la construction de 65.210 logements sociaux couvant une superficie globale de 391 hectares, pour un coût de 12,695 milliards de dirhams. Six autres projets sont en cours de réalisation au profit de 5.740 familles casablancaises, dont 1.833 ont été déjà relogées fin 2004 alors que dix autres opérations ont été lancées dans le cadre de la lutte contre l'habitat insalubre. Et pas plus tard que juin dernier, le Souverain a lancé la première tranche du programme de recasement des ménages des bidonvilles Sakouila et Thomas. Pour ce qui est du premier projet, le relogement se fera sur une superficie de 6,5 ha, avec la construction de 228 unités, dont 201 lots de terrain consacrés au recasement de 402 familles, avec un coût global de 31,82 millions de dirhams. Quant à la première tranche du programme de recasement des ménages du bidonville Thomas (cercle de Sidi Moumen), elle s'étale sur une superficie de 30 ha. Le coût de cette tranche, dont les travaux prendront fin d'ici une année, est évalué à 18,74 millions de dirhams, dont 5,15 millions de dirhams consacrés à la construction des routes et le reste à l'assainissement.