Le parti est le seul à mener l'attaque contre le projet au Parlement sans argumentaire solide Le développement des usages licites du cannabis revêt aussi une portée sociale dans la mesure où il vise la protection des agriculteurs des réseaux de trafic international de drogues. Le parti de la lampe tente désepérement de convaincre contre la loi sur l'usage licite du cannabis. Le projet de loi est actuellement discuté au Parlement. Si la décision de légaliser l'usage de la culture de la plante du chanvre indien fait l'unanimité dans la sphère politique, le Parti de la justice et du développement (PJD) s'entête dans sa tentative de blocage au Parlement. Cependant, le parti est le seul à mener l'attaque contre le projet au Parlement sans argumentaire solide. Les interventions de ses élus en commission donnaient l'impression de vouloir gagner du temps dans le but de retarder l'adoption du texte. Tantôt, il est question de réaliser une étude d'impact ou de publier les résultats d'une première déjà réalisée, tantôt, le parti demande d'élargir le débat à d'autres institutions constitutionnelles. Ce qui est sûre c'est que la majorité des partis politiques représentés au Parlement pense que le texte est susceptible de réparer une injustice dans les régions concernées puisque les petits paysans impliqués dans la culture illégale du cannabis profitent le moins des revenus. Face à un argumentaire qui ne tient pas la route de la part du PJD, les motivations des autorités semblent pour le moins cohérentes et convaincantes. Dans ce sens, le ministre de l'intérieur Abdelouafi Laftit a affirmé il y a quelques jours que le projet de loi 13.21 relatif aux usages licites du cannabis vise l'amélioration des revenus des agriculteurs et la création d'opportunités d'emploi pérenne. Présentant ledit projet de loi devant la commission de l'Intérieur, des collectivités territoriales, de l'habitat et de la politique de la ville à la Chambre des représentants, le ministre a expliqué que le développement des usages licites du cannabis revêt aussi une portée sociale dans la mesure où il vise la protection des agriculteurs des réseaux de trafic international de drogues. En plus des réelles opportunités économiques offertes, le texte ambitionne d'atténuer les conséquences néfastes des cultures illégales sur la santé publique et l'environnement, notamment celles liées à la déforestation, qui concerne environ 1000 Ha par an, l'épuisement des sols et des ressources hydriques, ainsi que la pollution des nappes phréatiques, et ce en conformité avec les engagements internationaux du Maroc. Le projet de loi prévoit également la création des règles juridiques, organisationnelles et procédurales nécessaires en vue d'éviter tout détournement de la légalisation de ses objectifs légaux, a-t-il ajouté. Après la reconnaissance par les Nations Unies des vertus curatives du cannabis, un grand nombre de pays d'Europe, d'Amérique, d'Afrique et d'Asie ont changé leur approche concernant le chanvre indien en adoptant des lois visant à légaliser sa culture, sa transformation, sa distribution, son importation et son exportation ainsi que la réglementation de ses usages licites, a soutenu M. Laftit. Les premiers signes de légalisation de la plante du kif remontent au Dahir du 2 décembre 1922 qui permettait d'utiliser le chanvre indien dans le domaine médical, avant la promulgation du Dahir du 24 avril 1954 qui a limité l'usage de cette plante aux domaines de la recherche et de la formation à des fins scientifiques et ce, après autorisation du ministère de la santé.