Pandémie, ralentissement des activités industrielles, effet de confinement… La DTFE livre son analyse Cette évolution est principalement liée à la baisse de la production de l'ONEE (-13,8%) et, dans une moindre mesure, à celles issues des énergies renouvelables inscrites dans le cadre de la loi 13-09 (-6,6%) et la production concessionnelle (-0,9%). La pandémie a visiblement eu des répercussions sur le bilan énergétique principalement la production et la consommation électriques. C'est ce qui ressort en tout cas de l'analyse de la Direction du Trésor et des finances extérieures (DTFE) du ministère des finances dans sa dernière note de conjoncture de janvier 2021. Cette dernière annonce en effet dans son dernier rapport que la production locale d'électricité s'est repliée de 4,1% à fin 2020 contre une hausse de 17,2% un an auparavant. Toujours selon la Direction du Trésor et des finances extérieures, cette évolution est principalement liée à la baisse de la production de l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (-13,8%) et, dans une moindre mesure, à celles issues des énergies renouvelables inscrites dans le cadre de la loi 13-09 (-6,6%) et la production concessionnelle (-0,9%). Cette baisse aurait pu passer inaperçue. La baisse de la production reste tout à fait normale dans un contexte marqué par la crise sanitaire et la baisse de la demande liée elle-même à la baisse d'activité économique. Les chiffres de la DTFE sont également parlants pour ce qui est des échanges d'électricité. Ainsi, le solde des échanges d'énergie avec l'Algérie et l'Espagne a affiché une sensible baisse de 125%, recouvrant un repli de 57% des exportations et une hausse de 62,8% des importations, fait savoir la même source, ajoutant que l'énergie appelée nette a reculé de 1,2% en 2020 contre +4,% en 2019. Pourtant, le Maroc était parvenu en 2019 à exporter une partie de sa production vers son voisin ibérique. Une réalisation plutôt historique pour un pays du sud de la Méditerranée comme le Maroc. Pour rappel, le Royaume avait acheté pour 2 milliards de dirhams d'électricité en 2018 sous forme d'importations à partir de l'Espagne avant d'inverser complètement la tendance en 2019 devenant ainsi un exportateur vers le voisin ibérique. Dans ce sens, les statistiques de l'Office des changes en 2019 avaient révélé que les importations marocaines d'énergie électrique ont baissé de 93,5%. Mieux encore, l'opérateur ibérique semi-public Red Eléctrica de España avait fait savoir que les exportations marocaines ont atteint 1.207,7 Gwh, soit une valeur ajoutée de plus d'un demi-milliard de dirhams. Il faut préciser par ailleurs que la consommation d'électricité a accusé une baisse de 1,5% contre +0,3%, il y a un an, selon toujours la DTFE. Cette diminution trouve son origine dans les replis de la consommation d'électricité à très haute tension et haute tension (-5,4%), celle distribuée aux régies (-4,8%) et, dans une moindre mesure,de la consommation à moyenne tension(-0,4%). Par contre, la consommation résidentielle a progressé de 4,2% à fin 2020 et ce, suite à la période du confinement et le maintien du télétravail dans plusieurs secteurs. Energies renouvelables Il s'agit, également, de la diminution de la consommation du fuel suite à la mise en place d'un plan d'action d'optimisation d'utilisation du fuel (de 14% en 2009 à 2% en 2019), le maintien de la part du gaz naturel et la réduction de la dépendance vis-à-vis des importations suite à l'amélioration de la marge de réserve et la contribution des EnR (de 19% en 2009 à 2% en 2019). L'infrastructure réseau a également été renforcée pour assurer l'évacuation de la production des ouvrages de production et sécuriser l'alimentation des villes. Ainsi, à fin 2019 le réseau Transport a atteint 27.081 km de lignes THT-HT et le réseau Distribution une longueur de 332.327 km de lignes MT-BT. A fin 2020, la longueur des lignes THT-HT serait d'environ 27.405 km, et celle des lignes MT-BT d'environ 344.541 km.