Les médicaments admis au remboursement au titre de l'AMO sont passés de 1.000 en 2006 à 4.477 fin 2020 Le Maroc a célébré le 12 décembre la journée mondiale de la protection sociale. A cette occasion, l'Agence nationale de l'assurance maladie (ANAM) a dressé un bilan en matière de couverture sanitaire. Des efforts importants ont été menés depuis la mise en application du Code de la couverture médicale de base. Jusqu'en 2019, 70% de la population marocaine bénéficie de la couverture sanitaire de base. Cette proportion est ainsi passée de 16% en 2005 à 70% pour tous les régimes de couverture médicale. Celle-ci est répartie entre les salariés et les retraités du secteur public (3.117.649 bénéficiaires, soit 9%), les salaries et retraités du secteur privé qui sont 7.842.7000 bénéficiaires soit 21%, le régime d'assistance médicale (30%), les étudiants (232.083 bénéficiaires, soit 1%), les régimes spéciaux (1.619.525 bénéficiaires, soit 5%) et les catégories relevant de l'article 114 de la loi n° 65-00 (1.572.664, soit 5% des bénéficiaires). Quant aux dépenses enregistrées en 2019, elles ont atteint 9,4 milliards de dirhams pour le régime d'assurance maladie obligatoire de base pour les salariés et les retraités des deux secteurs (public et privé), gérés respectivement par la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS) et la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Dans la perspective d'atteindre une couverture de 90% de la population, l'ANAM rappelle qu'il a été procédé en 2017 à la promulgation du cadre juridique et réglementaire de la couverture médicale pour les professionnels, les travailleurs indépendants et les non-salariés. Les efforts se poursuivent pour achever la mise en œuvre du régime de couverture médicale de base pour les autres catégories. Rappelons qu'il est aujourd'hui question d'accélérer la couverture médicale de ces catégories et ce à travers la fixation des revenus forfaitaires pour les cotisations et à instaurer une assurance maladie obligatoire au profit des populations démunies bénéficiant actuellement du Ramed avec un système de tiers payant pour la prise en charge médicale à leur profit. Par ailleurs, l'ANAM s'est également arrêtée sur les acquis au niveau du régime d'assistance médicale en dépit des lacunes et des difficultés qui entravent sa mise en œuvre optimale, considérant que l'indicateur du pourcentage des dépenses restantes à la charge des assurés reste en deçà du niveau requis, représentant 31,5% pour les assurés de la CNOPS et 37,6% pour ceux de la CNSS. Dans l'objectif précis de réduire les dépenses restantes de l'assuré, l'ANAM s'est attelée notamment à actualiser la liste des médicaments dont les frais sont remboursables au titre de l'AMO, passant de 1.000 médicaments en 2006 à 4.477 fin 2020. Elle a également revu la liste des maladies chroniques donnant droit à une exonération totale ou partielle de la part restante à la charge de l'assuré et élaboré un plan d'action conjoint en partenariat avec le ministère de la santé et les organismes scientifiques. Par ailleurs, l'ANAM veille avec les différents acteurs à parachever le processus de renouvellement des conventions signées entre la CNSS, les établissements de santé privés et les médecins généraux et spécialistes dans le secteur privé. A ce sujet, l'Agence fait remarquer que le processus de renouvellement des conventions sera poursuivi en 2021 avec les biologistes, les dentistes et les pharmaciens afin de permettre aux assurés de récupérer le maximum des frais payés.