Emprisonné depuis le mois de janvier à Rabat, Max Leitner, surnommé le roi de l'évasion, craint la mort et demande une aide urgente, selon un média autrichien. Retour sur le parcours d'un gangster qui continue à s'agiter. Max Leitner lance un appel au secours. Le roi de l'évasion, emprisonné à Rabat depuis le début de cette année, dit craindre la mort. Selon un média électronique autrichien, la santé de Max Leitner se serait dégradée, citant une lettre qu'il avait réussi à faire sortir clandestinement : «Aidez moi, je meurs. Je suis amaigri jusqu'à l'os, car le peu qu'on me donne à manger est infesté de microbes. Ici, je suis affamé et assoiffé». Selon ce média, Max Leitner a noté «que depuis son arrestation, il y a six mois, il n'a plus pris de douche et qu'il n'a reçu que le tiers de l'argent que lui avait envoyé son frère». Et d'ajouter «je suis isolé en prison. Dans ma cellule, il n'y a pas de fenêtres. Les portes sont toujours fermées. La chaleur est mortelle et il n'y a pas d'aération. Un membre du gouvernement ou de l'ambassade doit venir pour me tirer de là ! ». ALM a tenté à plusieurs reprises de contacter le directeur de la prison de Rabat en vue d'apporter un complément d'informations, mais il était injoignable. Recherché par Interpol, Max Leitner a été arrêté en début de cette année par la police marocaine dans le cadre de la coopération internationale. Il faut préciser que le roi de l'évasion était accompagné de son acolyte italien lui aussi recherché. Il s'agit de Radosta Emanuele, 36 ans, condamné à plusieurs reprises à la prison à perpétuité pour trafic d'armes au profit de la mafia. En fait, ces deux détenus ont été arrêtés en possession de deux passeports falsifiés. Pour sa part, Max Leitner est spécialisé dans le hold-up et le trafic d'armes. Il a été surnommé «le roi de l'évasion» en raison de ses évasions répétitives des prisons d'Autriche et d'Italie. Il faut rappeler que Max Leitner s'était évadé le 15 octobre dernier d'une prison italienne, en compagnie de ce célèbre trafiquant d'armes. Cette tentative réussie avait été précédée par trois autres essais, sans succès, pour s'échapper de cette prison. Les gardiens de ce centre pénitencier de Bergame, situé dans le nord de l'Italie, avaient découvert, au lendemain de l'évasion de Max Leitner et Radosta Emanuele, dans leurs cellules que des mannequins faits de guenilles et de carton. Selon une information relayée par l'agence Reuters, la police italienne pense que Max Leitner a dû bénéficier d'une aide extérieure pour effectuer une sortie aussi discrète que celle qu'il a effectuée le 15 octobre 2004. Reuters a ajouté également que les autorités pénitentiaires de Bergame ont refusé de préciser comment ce braqueur professionnel de 45 ans et son complice avaient réussi à s'enfuir. Par ailleurs, le roi de l'évasion est entré dans les annales de l'histoire des évasions lorsqu'il a pu s'évader d'une prison autrichienne d'une manière extraordinaire. En s'emparant d'un véhicule blindé, en 1990, Max Leitner a pris la poudre d'escampette et a mis le cap vers l'Italie. Capturé par la police italienne, il avait déclaré ensuite à des médias : «Les prisons autrichiennes sont médiévales. On est mieux dans une prison italienne». Son cri de détresse depuis sa cellule de Rabat en dit certainnement long sur son incapacité à mitonner un autre plan d'évasion.