Amwaj est le nom du nouveau projet d'envergure de Rabat-Salé. Il s'agit de l'aménagement d'une centaine d'hectares de la vallée du Bouregreg par Dubaï International Properties, filiale de Dubaï Holding. Habitat, tourisme et loisirs sont au programme. Coût du projet : deux milliards de dollars US. Amwaj, l'appelation appelle au rêve, est le nom donné à un gigantesque projet touristique et immobilier que Dubaï International Properties, une société du groupe Dubaï Holding entend ériger entre Rabat et Salé dans le cadre du projet d'aménagement de cette vallée, en collaboration avec la Caisse de dépôt et de gestion et SABR Aménagement. Mardi matin à Rabat a été signé le protocole d'accord entre ces trois entités en présence d'une palette de hautes personnalités politiques nationales et régionales. «Il s'agit du plus grand projet du genre en Afrique du Nord», a précisé Mohamed Abdallah Gergaoui, directeur général du holding émirati. Ces propos sont justifiés puisque le projet Amwaj entend métamorphoser cette partie de la capitale du Royaume pour la rendre une destination touristique et d'affaires de premier choix. Ainsi, «Amwaj constitue une étape cruciale dans le projet global de l'aménagement de la vallée de l'oued Bouregreg qui vise à promouvoir la ville de Rabat au rang des villes principales du bassin méditerranéen, une initiative qui permettra de donner un nouvel élan aux secteurs du commerce, du tourisme et des affaires». Ce projet immobilier et touristique, qui s'étendra sur une superficie de 100 hectares, nécessitera la bagatelle de deux milliards de dollars américains. Il élira domicile dans la deuxième zone, du nom d'Assaha Al Koubra (la Grande Place), entre le pont Moulay El Hassan et celui des chemins de fer ; ce projet a été prévu par le plan d'aménagement du Bouregreg qui a été présenté en avril dernier à SM le Roi Mohammed VI. C'est d'ailleurs lors de la dernière visite du Souverain aux Emirats arabes unis que les dernières retouches ont été apportées à ce contrat. Amwaj, qui bénéficie d'un emplacement stratégique, en face de la Tour Hassan, se composera d'un port de plaisance pour les yachts, une série d'hôtels et de stations balnéaires 5 étoiles, toutes catégories confondues, et ce en plus de que la mise en place d'un centre de conférences internationales. Les investisseurs émiratis tablent également sur la mise en place de milliers d'unités de logement, des bureaux de luxe, équipés d'un matériel bureautique et technologique ultramoderne, sur une superficie de 200.000 mètres carrés, de centaines de boutiques et magasins de différents types et tailles sur une superficie de 100.000 mètres carrés, ainsi que la réalisation de centres commerciaux, de jardins, de théâtres, de places et d'amphithéâtres en plein air. «Amwaj se démarquera également par son style architectural exceptionnel, ainsi que par une gamme diversifiée de services et d'équipements de haute qualité», a déclaré, pour sa part, Farhane Faraïdooni, directeur général de Dubaï International Properties qui ajoute que toutes les constructions et infrastructures seront réalisées dans un style architectural unique, de façon à préserver le cachet marocain, conjuguant l'attachement à la tradition et au patrimoine avec les exigences de contemporanéité et de créativité. «Notre objectif est de restituer une architecture unie pour tous les bâtiments du projet afin de préserver le cachet du site et l'architecture multiséculaire du Maroc en général, et de Rabat en particulier», a-t-il affirme. Un projet dont les responsables marocains semblaient très satisfaits. Pour Mustapha Bakoury, directeur général de la CDG, il s'agit d'une grande opportunité de coopération qui, en plus, porte sur l'une des plus intéressantes zone stipulée dans le plan d'aménagement du fleuve, vu l'importance des infrastructures qui seront mises en place. Même son de cloche chez Lamghari Sqal, directeur général de SABR Aménagement, qui a mis en évidence l'intérêt du projet d'aménagement de ce fleuve qui prévoit l'aménagement de cinq autres zones sur une superficie totale de 5000 hectares. Il est à signaler enfin que les six prochains mois seront destinés aux différentes études techniques, financières et juridiques du projet.