Elle a été impactée par le ralentissement des activités non agricoles et la baisse de celles agricoles Le HCP précise que la valeur ajoutée du secteur primaire en volume a enregistré une baisse de 4% en volume au cours du premier trimestre de l'année 2020, au lieu de 3,4% durant la même période en 2019. L'économie nationale va mal. Celle-ci a affiché une croissance quasi nulle au premier trimestre 2020. L'arrêté des comptes nationaux du HCP fait ressortir une croissance de seulement 0,1% contre 2,8% durant le même trimestre en 2019. Cette situation s'explique par la forte baisse des activités agricoles (-5%), alors que celles non agricoles ont enregistré une augmentation de seulement 0,9%. Dans sa note d'information, le HCP précise que la valeur ajoutée du secteur primaire en volume a enregistré une baisse de 4% en volume au cours du premier trimestre de l'année 2020, au lieu de 3,4% durant la même période en 2019. Cette évolution s'explique par la baisse de l'activité de l'agriculture de 5% au lieu de 5,9% une année auparavant, et par une augmentation de celle de la pêche de 5,2% au lieu de 20,9%. De son côté, la valeur ajoutée du secteur secondaire, en volume, a connu un net ralentissement de son taux d'accroissement passant de 4,7% le même trimestre de l'année précédente à 0,2%. Cette situation résulte du ralentissement du rythme d'accroissement des valeurs ajoutées du bâtiment et travaux publics de 1% et des industries de transformation de 0,6%, ainsi que de la baisse de celles de l'industrie d'extraction de 0,4% et de l'électricité et eau de 3,4%. Pour sa part, la valeur ajoutée du secteur tertiaire a aussi enregistré un ralentissement de son taux d'accroissement passant de 3,7% le même trimestre de l'année précédente à 1,2%. Au total, la valeur ajoutée des activités non agricoles a connu un net ralentissement passant de 4,3% au premier trimestre 2019 à 0,9% en 2020. Aux prix courants, le PIB a connu une hausse de 0,4% au lieu de 4,1% une année auparavant, dégageant ainsi une augmentation du niveau général des prix de 0,3% au lieu de 1,3%. Ralentissement de la demande intérieure La demande intérieure s'est accrue de 0,6% au premier trimestre 2020 au lieu de 0,8% en 2019, contribuant ainsi pour 0,6 point à la croissance économique nationale au lieu de 0,8 point. Dans ce contexte, les dépenses de consommation finale des ménages ralentissent, passant d'un taux d'accroissement de 2,7% au premier trimestre 2019 à 1,4% avec une contribution à la croissance de 0,8 point au lieu de 1,6 point. Le HCP signale que la consommation finale des administrations publiques a affiché une hausse de 6,2% au lieu de 3,4%, avec une contribution à la croissance de 1,3 point au lieu de 0,7 point. En revanche, l'investissement brut a continué à enregistrer des baisses importantes, passant de -4,5% au premier trimestre de l'année passée à -4,8%, avec une contribution négative à la croissance de -1,4 point au lieu de -1,5 point, durant le même trimestre de l'année précédente. Echanges extérieurs : Une contribution de -0,5% à la croissance Les échanges extérieurs de biens et services ont dégagé une contribution négative à la croissance se situant à -0,5 point au lieu de 2 points au cours du premier trimestre 2019. Les exportations de biens et services ont affiché une baisse de 4,4% durant le premier trimestre 2020 au lieu d'une hausse de 6,5% en 2019, avec une contribution à la croissance de -1,7 points au lieu de 2,5 points. Les importations ont connu une baisse de 2,4% au lieu d'une hausse de 1,1%, avec une contribution de 1,2 point au lieu d'une contribution négative de -0,6 point une année passée. Le besoin de financement de l'économie nationale est passé de 4,5% à 5,1% du PIB Le revenu national brut disponible a connu une baisse de 0,1% au premier trimestre 2020 au lieu d'une hausse de 3,4% en 2019. Ceci résulte d'une augmentation, aux prix courants, de 0,4% du PIB au lieu de 4,1% au premier trimestre de l'année passée et une baisse de 12,1% du taux d'accroissement des revenus nets reçus du reste du monde au lieu d'une baisse de 11,1%. Compte tenu de l'accroissement de 3,4% de la consommation finale nationale en valeur au lieu de 3,7% enregistré une année auparavant, l'épargne nationale s'est située à 25,4% du PIB au lieu de 28,2%. L'investissement brut (formation brute du capital fixe et variation des stocks) a représenté 30,6% du PIB au lieu de 32,7% durant le même trimestre de l'année précédente. Le besoin de financement de l'économie nationale s'est ainsi aggravé par rapport au premier trimestre 2019 passant de 4,5% du PIB à 5,1%.