Processus de longue haleine, la certification exige l'implication du top management et l'adhésion du personnel. Seules 200 entreprises ont franchi le pas pour se mettre à niveau. L'engagement de la direction et l'adhésion du personnel, tels sont les deux ingrédients nécessaires pour réussir un processus de certification, martèle Mohamed Yousfi, formateur et auditeur qualité. En effet, il ne suffit pas de décréter la décision par le top management pour pouvoir concrétiser le vœu de mise à niveau. L'adhésion du personnel est déterminante dans la mesure où le processus de certification est un parcours de longue haleine. Elle nécessite au moins une année de préparation pour passer le cap du conseil avant de déclencher la démarche de certification proprement dite. Au niveau procédural, la certification comprend l'ensemble des caractéristiques d'une entité qui lui confèrent l'aptitude à satisfaire des besoins exprimés et implicites. Autrement dit, «respecter la qualité veut dire satisfaire les exigences, remplir les spécifications et être conforme à l'objectif initial du client», précise M. Yousfi. Le management de la qualité est aussi un vecteur central de ce processus. Concrètement, selon les définitions de la norme ISO 9000 version 2000, il faut s'attaquer à l'ensemble des activités coordonnées entre elles pour orienter et contrôler un organisme en matière de qualité. Au-delà de l'obligation de l'implication du top management et l'adhésion du personnel, le processus de qualité est généralement axé sur cinq axes : système de management de la qualité, la responsabilité de la direction, le management des ressources, la réalisation du produit et les mesures d'analyse et d'amélioration. Malgré ces différentes contraintes, les entreprises se lancent, de plus en plus, dans la dynamique de certification et ce depuis 1996, date de certification de General Tire et Astral. Jusqu'à présent, ce sont 200 entreprises qui ont été certifiées avec deux dominantes : ISO 9000 et ISO 14000. Si le premier type de certification concerne la qualité, le second est dédié à l'environnement. Ce dernier type de certification est encore faible puisqu'il n'a été effectué jusqu'à présent que par dix entreprises, soit 5 % du total des sociétés certifiées. Il faut reconnaître que la multiplication des cas des entreprises qui ont été certifiées depuis le début de l'année 2000 s'explique par des facteurs internes et externes. Cette tendance de certification est accélérée sous l'effet de pressions exogènes. Les entreprises exportatrices sont ainsi obligées de répondre à la contrainte de respect de la qualité imposée par leurs partenaires sur le marché européen et américain. Quant aux filiales des multinationales, ils ont l'obligation de s'aligner sur le mode de fonctionnement de leur maison mère d'où l'exigence de certification à l'instar du reste des filiales à travers le monde. A rappeler que les pouvoirs publics sont partie prenante dans le processus d'encouragement de la certification. Le ministère de l'Industrie, du Commerce et les Télécoms organise annuellement une semaine pour la qualité et un salon dédié à la même thématique.