La riposte du GPBM à la lettre qui lui a été adressée par Chakib Alj est ferme. Le contenu de la correspondance du patronat est jugé, par le Groupement, à la fois inadmissible et infondé. L'ambiance est tendue entre le patronat et la profession bancaire. La riposte du GPBM à la lettre qui lui a été adressée par Chakib Alj est ferme. Le contenu de la correspondance du patronat est jugé, par le Groupement, à la fois inadmissible et infondé. En effet, Chakib Alj s'est adressé, vendredi, au président du GPBM constatant quelques dérives de certaines banques de la place dans leur manière d'intervenir auprès des banques sinistrées par la crise sanitaire. Un constat qui, selon la profession bancaire, est dénué de tout fondement. «Au nom du GPBM et de toutes ses banques membres, permettez-nous de vous dire que le contenu et le ton de votre lettre de ce jour sont pour le moins inadmissibles et vos attaques et allégations contre le secteur bancaire marocains dénuées de tout fondement. Ils ne sont pas à la hauteur de la responsabilité nationale que nous devons tous assumer dans la sérénité et la concertation dans cette crise sanitaire mondiale que traverse notre pays», souligne le Groupement dans une lettre visée par Othman Benjelloun et Mohamed El Kettani en leurs qualités respectives de président et vice-président du GPBM et dont copie a été remise au ministre de l'économie, des finances et de la réforme de l'administration et au wali de Bank Al-Maghrib. Des écarts relevés par le patronat Chakib Alj avait soulevé dans sa lettre des écarts qui vont à l'encontre des mesures énoncées par le GPBM pour accompagner le tissu entrepreneurial à traverser cette crise exceptionnelle. Des décalages qui, d'après le patron des patrons, s'ils ne sont pas rattrapés, pourraient être fatals à de très nombreuses entreprises, engendrant par conséquent la disparition de bon nombre d'entre elles et de très lourdes pertes d'emplois. Parmi les écarts observés, la CGEM note le traitement des entreprises «au cas par cas» ainsi que la difficulté d'accès de certaines entreprises à leur responsable clientèle, impactant le délai de réponses à leurs requêtes. De même, le patronat a porté à la connaissance du GPBM que certaines banques ont décidé de refondre leur appréciation des risques et réduire les lignes de PME jusque-là clientes. Les indignations du GPBM En réponse aux doléances du patronat, la profession bancaire a fait part de son indignation du discours qui, selon le GPBM, «au lieu d'unir toutes les forces vives du pays face à cette crise, tend au contraire à diviser et à semer inutilement la panique». Le GPBM se dit déterminé. «Nous ne céderons pas parce que nous sommes mobilisés et nous le resterons auprès de toutes les composantes de la société marocaine en prenant et en appliquant les mesures nécessaires pour le soutien des ménages et des entreprises face à la pandémie du Covid-19», peut-on relever de la lettre de Othman Benjelloun et Mohamed El Kettani. Et de rappeler que «dès le déclenchement de cette crise sanitaire le GPBM et ses banques membres sont mobilisés avec dévouement et enthousiasme pour apporter au sein du Comité de veille économique et avec ses différents partenaires publics et privés, particulièrement la CGEM, les initiatives à même de faire face, ensemble, aux conséquences de cette crise sanitaire». Le GPBM a invité par la même occasion Chakib Alj à lui communiquer la liste des clients des banques qui se seraient heurtés aux problèmes soulevés par la CGEM.