Les Américains avaient vu juste en allant combattre le terrorisme à sa source. On s'était trompé en condamnant par principe la conquête de l'Irak en ne voyant dans cette campagne militaire qu'un aspect purement mercantile. Les Américains avaient vu juste en allant combattre le terrorisme à sa source. On s'était trompé en condamnant par principe la conquête de l'Irak en ne voyant dans cette campagne militaire qu'un aspect purement mercantile. À l'évidence, les Irakiens sont aujourd'hui soulagés de s'être débarrassés d'un dictateur et d'un régime construit par et autour de psychopathes sans foi ni loi. Les charniers qu'on découvre chaque jour et les révélations sur les atrocités commises par Saddam Hussein, sa famille et son parti Baath ne cessent de nous administrer des preuves sur la justesse de la démarche américaine que nous n'avons cessé de dénigrer et de rejeter. Les criminels attentats de Casablanca nous ont propulsés dans la sphère géographique ciblée par l'international terroriste, alors que, jusqu'au 16 septembre, on se croyait immunisé contre ce genre de contagion. La prise de conscience, née suite aux attentats de Casablanca, de la nécessité de combattre fermement ce fléau nous impose d'aller de l'avant dans le soutien agissant que notre pays apporte à la coalition internationale contre l'intolérance et le terrorisme. Il faut donc avoir le courage de dire que l'Administration américaine avait raison d'aller traquer les criminels là où ils se régénèrent, c'est-à-dire dans les pays qui les abritent, les arment et les financent. L'Irak de Saddam Hussein était de ceux-là. D'autres régimes continuent de le faire obligeant tous ceux qui sont épris de justice, qui militent pour la coexistence pacifique entre les peuples et les confessions, à défendre les acquis civilisationnels de l'humanité, à réagir fermement et aller porter la contradiction dans le camp des fossoyeurs des valeurs humaines. Certains de nos concitoyens sont morts le 16 mai à Casablanca en partie parce que la coalition internationale contre le terrorisme n'a pas réussi à éradiquer complètement la nébuleuse qui entretient, forme et finance les kamikazes. Mais aussi, parce que nous tolérons nous-mêmes l'existence, à l'intérieur de nos frontières, d'intermédiaires qui servent de relais entre l'international terroriste et nos propres terroristes. La seule parade possible aujourd'hui est la tolérance zéro. Il ne faut plus permettre aux obscurantistes de nous dicter leurs lois sous prétexte de démocratie. La démocratie se pratique et prospère avec les démocrates. Autrement, elle sert de terreau à l'intolérance, au totalitarisme et à son pendant, le terrorisme.