Au total, 116 entreprises marocaines et 225 britanniques ont pris part à une importante rencontre économique Les entreprises marocaines prospectent à Londres. Dans un contexte marqué par la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne, les acteurs marocains veulent dénicher des opportunités. En marge du Sommet UK-Afrique, le ministère des affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) ont organisé hier, mardi, dans la capitale londonienne un dialogue des affaires Maroc–Royaume-Uni. Cette rencontre intervient alors que le Royaume-Uni redéfinit les contours de sa politique étrangère au lendemain du Brexit. Au total, 116 entreprises marocaines et 225 britanniques ont pris part à cette importante rencontre économique dont l'objectif a été de présenter les opportunités d'échanges commerciaux et d'investissements que les deux pays ont à offrir. Présidée par Mohcine Jazouli, ministre délégué auprès du ministre des affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger et composée de représentants de la CGEM, de l'AMDIE, de l'OCP, de Masen, de Tanger Med, de CFC, de la BMCE, et de 54 capital, la délégation marocaine a présenté les grands secteurs d'intérêt commun – agribusiness, énergies renouvelables, industries, services financiers, logistique, formation … Les représentants des entreprises des deux pays ont également eu l'occasion de discuter lors de rencontres B2B. La partie britannique a, pour sa part, été conduite par le ministre d'Etat du Royaume-Uni chargé du commerce international, Conor Burns, ainsi que Andrew Murrisson, secrétaire d'Etat aux affaires étrangères en charge de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Ce Forum d'affaires a été marqué par la signature d'un mémorandum d'entente entre le ministre Jazouli et le ministre Burns visant la création d'un groupe de travail conjoint chargé d'étudier comment le Royaume-Uni et le Maroc pourraient augmenter leurs investissements dans leurs économies respectives. Il est à rappeler que les échanges commerciaux annuels entre le Maroc et le Royaume-Uni se chiffrent à plus de 18,3 milliards de dirhams (MMDH), soit un peu moins de 4% de l'ensemble des échanges avec l'Union européenne en 2018. Le Maroc exporte environ 8 MMDH vers ce pays, faisant de ce dernier son 7ème client et 11ème fournisseur dans le cadre de l'accord de libre-échange avec l'Union européenne. Organisé par le Premier ministre britannique, Boris Johnson, UK Africa Investment Summit 2020 qui se tient en présence de seize dirigeants africains s'assigne pour objectifs d'élargir le panel des partenaires commerciaux du Royaume-Uni, après son départ de l'Union européenne à partir du 31 janvier 2020. Il s'agit du tout premier sommet Royaume-Uni-Afrique de l'investissement, qui réunit des investisseurs et des chefs d'entreprises d'une vingtaine de pays africains, dont le Maroc. La délégation officielle marocaine a eu en marge de cet événement des échanges importants avec leurs homologues britanniques. Des échanges qui ont porté sur les dossiers et les domaines d'intérêt commun. Le Maroc, un pays incontournable Dans une déclaration à la presse à l'issue de ses entretiens avec son homologue britannique Dominic Raab, dans le cadre du Sommet afro-britannique de l'investissement «UK Africa Investment Summit 2020», qui se tient dans la capitale britannique, le ministre des affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita, a affirmé que le Maroc est devenu «un acteur incontournable» pour le développement de l'investissement en Afrique grâce à la vision de SM le Roi Mohammed VI. M. Bourita a affirmé que «le Maroc est un acteur incontournable pour le développement de l'investissement en Afrique grâce à la politique Royale menée au cours des quinze dernières années dans le continent». Le Royaume est aujourd'hui un «acteur dans la conception» de l'émergence africaine, mais également dans sa mise en œuvre, a relevé le ministre, notant que le Maroc a «une vocation naturelle à jouer un rôle de trait d'union entre les pays africains et l'Europe, de par son histoire, sa position géographique mais aussi sa connaissance des partenaires européens et africains».