Après les attentats criminels, les mesures de sécurité ont été renforcées dans plusieurs lieux très fréquentés partout au Maroc. Fouilles systématiques, vérification d'identité et même refus d'accès à plusieurs sites bouclés par la police. Des gestes que les citoyens retrouvent désormais au quotidien depuis les attentats barbares de vendredi soir à Casablanca. Administrations publiques, hôtels et résidences touristiques, consulats et ambassades, théâtres, … des lieux très fréquentés et qui font l'objet d'imposantes mesures de sécurité. Des policiers en uniforme ou en civil, placés à l'entrée de chaque édifice public, ne laissent entrer personne sans s'assurer de son identité et le fouiller. Ces attentats ont eu lieu la veille d'un week-end. Lundi donc, la vie a repris ses droits partout au Maroc, notamment à Casablanca, ville touchée de plein-fouet par la barbarie. Après le choc qui a suivi ces attentats, les questionnements portent sur les motifs et les raisons qui ont poussé ces criminels à agir de la sorte. Un léger sentiment d'insécurité est ressenti. Sommes-nous désormais à l'abri de ce genre de crimes ? C'est certainement pour répondre à ce genre de questionnements que les mesures de sécurité ont été renforcées dans les lieux publics les plus fréquentés notamment les administrations et les sièges des représentations diplomatiques au Royaume. C'est ainsi que l'accès à des établissement comme la Wilaya de Rabat-Salé est devenu très contrôlé. La grande porte de l'édifice franchie, des policiers en civil vérifient l'identité de chaque visiteur tout en notant le service ou la personne qu'il désire consulter. Les sacs à main, à dos ou tout autre bagage à main est soumis à une fouille systématique. Un lieu comme la préfecture de police de Casablanca est constamment sur le qui-vive. Pas moins de trois « barrages » de policiers à franchir avant d'atteindre sa destination. Le premier est placé au niveau du grand portail de cette administration. Toute personne désirant accéder à l'enceinte de la préfecture est soumise à une fouille minutieuse. Tout sac ou cartable lui est confisqué. à la réception, une seconde vérification d'identité et des motifs de la visite l'attend. Un troisième «barrage» de policiers peut éventuellement intervenir après. Il s'agit d'hommes plantés un peu partout dans le hall de l'établissement qui se réservent le droit de fouiller tout individu suspect. Ces mesures se justifient dans un lieu censé veiller sur la sécurité de la métropole. Mais le retard qu'elles engendrent a dérangé plus d'un. La sécurité des hôtels et des résidences touristiques s'est également renforcée. Il ne faut pas oublier que quelques-uns des lieux ciblés des terroristes vendredi soir étaient très fréquentés par les étrangers, l'hôtel Farah et «La Casa de Espana» en l'occurrence. Les grandes places de la capitale économique ont ainsi eu recours à des sociétés privées. Vigiles colossaux plantés à l'entrée de chaque établissement, détecteurs de métaux, sacs et bagages fouillés systématiquement : accéder au hall d'un grand hôtel est assurément devenu un véritable parcours de combattant. Les ambassades et consulats n'échappent pas à cette règle. Outre le cordon de sécurité que les autorités marocaines ont placé autour des édifices de ces derniers, leurs employés procèdent à des vérifications qu'ils n'avaient pas l'habitude de faire auparavant. Un employé du consulat d'Espagne de Rabat n'a d'ailleurs pas caché mardi matin son mécontentement devant ces dispositions de sécurité. Serait-ce à cause du travail supplémentaire que supposent ces mesures ou parce qu'ils sentent tout simplement le besoin de procéder de la sorte.