La ville marocaine d'El Jadida, l'ancien Mazagan, qui a conservé les ruines de ses remparts et les venelles de sa ville ancienne, vaut le voyage des amoureux du Maroc secret, affirme l'hebdomadaire français «Le Point» dans sa dernière livraison. Rappelant que la ville fut un lieu de mouillage sous l'antiquité, et un village de pêcheurs dont les Portugais avaient fait un bastion en 1514, puis une forteresse en 1541, après la perte de la ville d'Agadir, le magazine «Le Point» souligne, dans sa dernière livraison, que le visiteur de la ville d'El Jadida aura à admirer les puissants bastions de l'Ange, Saint-Sébastien, Saint-Antoine et du Saint-Esprit, bâtis sur des remparts de plus d'un kilomètre, avec leurs murs épais de 3 mètres qui ont vue sur les bateaux et la mer. Mais pour «Le Point», le chef d'œuvre d'El Jadida n'est autre que sa citerne souterraine découverte en 1917. Construite en 1541 comme grenier et transformée ensuite en réservoir, elle a conservé une partie à ciel ouvert qui lui permet de recueillir l'eau de pluie. «La réverbération de vingt-cinq piliers de voûtes gothiques en pierre de taille sur cinq rangées dans l'eau stagnante lui donne son côté magique, sombre et lumineux à la fois», écrit le magazine qui rappelle qu'Orson Welles était venu y tourner quelques scènes de son "Othello" et qu'Alex Joffé y avait trouvé un cadre pour son "Harem". Parmi les autres monuments cités, le magazine s'attarde sur le théâtre municipal, qui date de 1926, le glorieux hyppodrome, et le haras voisin de la même époque. Il met également en relief les atouts de la plage de Sidi Bouzid, prisée des amateurs de surf et de planche à voile, et du golf d'El-Jadida, «l'un des plus fameux du pays». Réalisé entre mer et forêt, à 7 kilomètres de la ville, sur la route côtière allant vers Casablanca, il offre, sur 120 hectares, non seulement un parcours technique de 18 trous, mais aussi un bel ensemble reconstituant une sorte de village idéal, rapporte «Le Point» qui estime que c'est un «lieu idéal pour imaginer les destinées touristiques du Mazagan de demain».