L'engagement des jeunes au sein de ces instances consultatives va, selon l'intervenant, leur permettre d'avoir des connaissances sur le système administratif et la gestion de la gouvernance locale. Ce qui changera éventuellement leur vision négative sur les institutions, les partis politiques et les élus. La première édition du Forum des instances consultatives régionales s'est tenue, samedi 26 octobre, pour discuter des enjeux et des perspectives de l'expérience de la démocratie participative au Maroc. Près de 200 personnes ont pris part, selon les organisateurs, à ce premier Forum, notamment des représentants des conseils régionaux et préfectoraux, de la société civile, des départements ministériels concernés, des experts et des bailleurs de fonds internationaux. Cet événement a été marqué par l'émission de «recommandations pour activer le rôle des instances consultatives régionales pour qu'elles soient une force de proposition et qu'elles puissent participer aux côtés des conseils régionaux au développement de la région», a indiqué la directrice du programme Tacharoc, Yousra El Hatib. Ces instances consultatives régionales, dont la plupart ont été créées en 2017, sont destinées, a fait part l'intervenante, à jouer leur rôle dans l'élaboration et le suivi des plans de développement régionaux. «La loi organique stipule que ces documents doivent être faits selon un processus participatif», a précisé Mme El Hatib. Et de poursuivre que les instances consultatives permettent aux citoyens de représenter leurs communautés et de participer à la prise de décision. «Les représentants de la société civile vont ainsi à la rencontre des populations, à l'écoute de leurs doléances», faisant remarquer que toutes les doléances collectées vont être à l'origine des propositions reflétant les besoins des populations. Organisé par le conseil régional de Tanger-Tétouan-Al Hoceima en partenariat avec le programme Tacharoc, ce premier Forum a été marqué par l'appel au renforcement des instances consultatives, dont celle chargée de l'étude des questions et des préoccupations des jeunes. D'autant plus que «les jeunes ont montré toujours leur manque d'intérêt aux institutions et aux acteurs politiques. Ils sont à l'origine d'une forte abstention lors des élections. Alors qu'ils sont très présents dans les débats politiques sur les réseaux sociaux», a affirmé Abdelmalek Asrih, chercheur en politique publique et gouvernance locale. L'engagement des jeunes au sein de ces instances consultatives va, selon l'intervenant, leur permettre d'avoir des connaissances sur le système administratif et la gestion de la gouvernance locale. Ce qui, a-t-il poursuivi, changera éventuellement leur vision négative sur les institutions, les partis politiques et les élus. «C'est une opportunité pour les jeunes pour faire part de leurs préoccupations…», a-t-il conclu. Organisé par le conseil régional de Tanger-Tétouan-Al Hoceima en partenariat avec le programme Tacharoc, ce premier Forum a connu la présentation de l'état des lieux des instances régionales au Maroc dans le contexte de la régionalisation avancée (2015-2019) ainsi que le traitement de divers sujets liés au fonctionnement de ces organes et à leur développement. Il a également été marqué par la programmation de trois ateliers, dont les thèmes ont porté sur «Les dispositifs de coopération et de communication entre les instances consultatives et les conseils régionaux», «Les règlements intérieurs comme mécanismes d'opérationnalisation du rôle des instances consultatives» et «L'enjeu du renforcement du rôle des instances consultatives dans l'élaboration et le suivi des plans de développement régionaux».