Mohamed Benaïssa réaffirme la position de principe du Maroc à l'égard des causes arabes et espère que la sagesse et la raison vont prévaloir dans le règlement de la crise irakienne. Dans une interview publiée récemment par le journal saoudien «Ryad», le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Mohamed Benaissa, a souligné que le Royaume a toujours oeuvré pour que Bagdad réponde positivement «aux résolutions du Conseil de Sécurité et coopère pleinement pour ne laisser aucun prétexte à une frappe militaire" à son encontre. Il a mis l'accent sur les progrès accomplis par l'Irak dans le cadre de sa coopération avec les inspecteurs onusiens en désarmement, exprimant sa conviction qu'une éventuelle guerre aura «des répercussions dangereuses sur la stabilité et la sécurité non seulement de ce pays et de la région mais également du monde entier». Commentant les déclarations faisant état de l'existence de plans de «morcellement de l'Irak», M. Benaissa a souligné que "le Maroc ne voit pas d'autre issue au conflit irakien que la préservation de la souveraineté de ce pays sur son territoire», comme l'avait affirmé à plusieurs reprises S.M. le Roi Mohammed VI. Au sujet de la cause palestinienne, le ministre a indiqué que Rabat aspire à ce qu'elle ne soit pas «laissée aux oubliettes» dans la conjoncture actuelle, étant à l'origine de la situation qui prévaut actuellement au Proche-Orient. Dans ce contexte, il a indiqué que l'instauration de la stabilité, de la paix et de la légitimité au Proche-Orient dépend du sort qui sera réservé à la cause palestinienne, rappelant que le Royaume ambitionne qu'elle «demeure au coeur des préoccupations des Etats arabes et islamiques et de la communauté internationale». A ce propos, il a rappelé le dernier sommet de l'Union Européenne qui a réaffirmé la nécessité d'accélérer la mise en oeuvre de la «feuille de route» et la reprise du processus de paix à travers le dialogue et la négociation entre Palestiniens et Israéliens.