Les propos d'un animateur de l'émission à l'égard d'une auditrice ont provoqué un tollé dans l'opinion publique. La Haute autorité de la communication audiovisuelle, régulateur du paysage audiovisuelle marocain a réagi et n'y est pas allé avec le dos de la cuillère. Une décision a été prise lors de sa plénière du 11 juillet 2019, de suspendre la diffusion de Radio Mars durant l'horaire habituel de l'émission, pour une durée de 15 jours et la suspension de ces deux émissions pendant la même période. Cette suspension est assortie de l'obligation de donner lecture sur les ondes de la radio d'un communiqué exposant les motifs de la sanction. La décision du Conseil supérieur sera aussi publiée au Bulletin officiel. Cette décision intervient à la suite du constat fait par les équipes de la HACA dans le contenu de plusieurs éditions de ces deux émissions de manquements aux dispositions légales et réglementaires en vigueur régissant le secteur de la communication audiovisuelle. Les manquements relevés concernent notamment les obligations de l'opérateur en matière de respect de la dignité humaine, de lutte contre les stéréotypes portant atteinte à l'image et à la dignité de la femme et de non-incitation à la violence et à la haine. Il a également été relevé que le discours tenu lors des éditions de l'émission «» incite et encourage, même implicitement, une partie du public à la violence et à la haine entre supporters lors des manifestations sportives. Une attitude d'autant plus inacceptable que les animateurs et invités des émissions de sport sont supposés, eu égard au statut de leader d'opinion des journalistes et de la responsabilité sociale des médias, représenter une référence et un modèle pour une large partie du public, et en particulier les jeunes. La sanction prise par le CSCA à l'encontre de Radio Mars est également justifiée par d'autres propos de l'animateur de l'émission . En s'adressant à une auditrice, celui-ci, a, entre autres dit : ce qui constitue une atteinte à l'appartenance à la Nation et au sentiment citoyen de l'auditrice. Concernant l'émission le Conseil supérieur a relevé des expressions de nature péjorative et consacrant une image stéréotypée, dévalorisante et méprisante à l'égard de la pratique et des performances sportives féminines en général.