Le Festival Mawazine- Rythmes du Monde, prévu du 21 au 29 juin 2019, dévoile les artistes de la scène Bouregreg. Selon les organisateurs, le meilleur de la scène africaine sera à l'honneur. Ainsi, le public aura rendez-vous lors de l'ouverture avec BCUC. Ce groupe sud-africain unique en son genre navigue à mi-chemin entre le free jazz, le hip hop des origines, les Stooges dissonants et l'énergie balancée de James Brown. Avec BCUC, c'est aussi le souvenir de Fela Kuti et son cocktail afro-beat made in Lagos. La soirée du lendemain, samedi 22 juin, sera tout aussi électrique. Venu de Kinshasa, le groupe Kokoko se produira pour une première partie pleine d'énergie. Composée de musiciens et d'artistes plasticiens, cette formation excelle dans la musique électronique, qu'elle réinvente avec des instruments de récupération. Maya Wegerif, alias Sho Madjozi, prendra ensuite le relais pour une prestation qui s'annonce extatique. Le programme donne à voir également le grand Kery James. Celui-ci se produira dimanche 23 juin. Figure du rap francophone, cet artiste livrera une performance sans concession. Militant de la première heure, le quadra né à Haïti entonnera les paroles de son dernier album, J'rap encore, mais aussi les lyrics qui ont fait son succès depuis la sortie de son premier titre en 1992 à l'âge de 15 ans. Le collectif des Amazones d'Afrique sera à l'honneur lundi 24 juin. Formé de huit divas réunies dans la lutte contre les violences faites aux femmes, ce groupe réunit les plus grandes voix féminines du continent : Kandia Kouyaté, Mamani Keita, Rokia Koné, Angélique Kidjo, Nneka, Mariam Koné, Mouneissa Tandina et Pamela Badjogo. Qu'elle soit malienne, béninoise, nigériane ou gabonaise, chacune chantera pour sensibiliser le public au combat pour les femmes et contre les barbaries dont elles sont victimes. Le mardi 25 juin, les festivaliers vivront une véritable odyssée musicale avec Delgres. Il s'agit d'un groupe de trois musiciens français dont le chanteur Pascal Danaë, originaire de Guadeloupe. Tirant son nom d'un héros, la formation explore les racines enfouies à la recherche d'un blues personnel et intime. Riche de sa double culture africaine et européenne, Youssoupha sera, mercredi 26 juin, l'une des têtes d'affiche du Bouregreg. Celui qui domine le rap français par son verbe et sa liberté de parole maniera les mots comme personne, avec un rap conscient inspiré de sa jeunesse et de la vie en banlieue. Le jeudi 27 juin, un autre phénomène prendra place. Il s'agit du grand Kamasi Washington, saxophoniste de Los Angeles et porte-étendard du new jazz west coast. Celui-ci débarquera avec sa formation de virtuoses pour un concert qui mêlera jazz, funk, free, soul, blues et rock. Un mix détonnant qui fait de cet ovni musical une icône Outre-Atlantique. Le chanteur togolais Peter Solo et son groupe Vaudou Game créeront la surprise vendredi 28 juin avec une musique qui fait resurgir le son de l'afro-funk. Sur des harmonies vaudou, la formation dévoilera une autre image de cette culture ancestrale, où la nature et ses éléments tiennent une place fondamentale. Enfin, le concert de clôture sera marqué par la prestation de Koba LaD. Cet artiste s'est imposé dans le rap hexagonal à l'âge de seulement 19 ans. Avec ses freestyles ténébreux et ses hits dansants, le chanteur cumule déjà des millions de vues sur YouTube. Une nouvelle sensation dont le dernier album, VII, sorti fin 2018, a déjà été certifié disque d'or.