L'OCI prépare un Sommet extraordinaire sur la guerre en Irak. Il sera précédé d'une réunion informelle à Kuala-Lumpur, en marge du Sommet des Non-alignés prévu le 26 février en Malaisie. Alors que les pays arabes n'arrivent toujours pas à faire front commun sur la crise irakienne, Les pays islamiques s'apprêtent à coordonner leurs positions à l'occasion d'un Sommet de l'Organisation de la Conférence islamique (OCI) programmé pour début mars à Doha. « Le Sommet extraordinaire auquel le Qatar a appelé doit se tenir lors de la première semaine de mars », a déclaré un haut responsable du Secrétariat de la présidence qatarie. D'après ce responsable, plus de 20 pays sur 57 que compte l'OCI ont déjà répondu favorablement à l'invitation pour la tenue de ce sommet. À l'invitation de nombreux chefs d'Etat et de gouvernement de pays islamiques, le Qatar avait lancé le 12 février une invitation pour la tenue de ce sommet extraordinaire destiné à étudier les derniers développements de la crise irakienne. Le sommet devrait être précédé d'une réunion informelle des ministres des Affaires étrangères dees pays membres, le 26 février à Kuala-Lumpur, la capitale malayenne, après le sommet des pays non-alignés prévu dans cette même ville. Le Qatar était, dans un premier temps, réticent à l'idée d'un tel sommet. Il a finalement accepté quand on a décidé qu'aucune résolution ne serait adoptée au nom de l'OCI, à l'issue de la rencontre. Visiblement, même si les pays membres de l'Organisation de la Conférence islamique n'ont pas la capacité d'arrêter la guerre programmée contre l'Irak, ils cherchent à jouer un rôle, même symbolique dans l'évolution de la crise. Comme l'ont déjà fait les leaders arabes, ce sommet servira surtout à dire non à la guerre et peut-être à exhorter Saddam Hussein à coopérer plus activement avec les inspecteurs en désarmement de l'ONU. Rien de bien méchant donc puisque les Etats-Unis ne risquent pas de se formaliser de sorties de ce type, ni d'appels destinés plus aux victimes potentielles d'une guerre qu'à ses initiateurs.