La Fondation Attijariwafa bank vient de lancer le vernissage de l'exposition Le Groupe Attijariwafa bank continue à marquer de son ADN le continent africain en créant des liens entre les artistes africains. Pour ce printemps, la Fondation Attijariwafa bank place sa 70ème exposition sous le signe du dialogue interculturel panafricain. Baptisée Travel Weast, le choix sémantique n'est pas fortuit. Faisant référence à deux orientations géographiques, West and East, Travel Weast invite à une visite des 4 pôles du continent, à travers des artistes reconnus dans leur pays et dont l'art n'est plus à démontrer. Ouvert au public à partir d'hier, l'événement artistique se poursuit jusqu'au 20 mai prochain à l'espace d'art Actua. L'invitation au voyage y est assurément. L'avant-première visite guidée par la commissaire des expositions de la Fondation, Ghita Triki, a permis, en effet, de découvrir des styles d'horizons différents pour ne citer que ceux qui ont pu faire le déplacement comme le jeune peintre Joud Aissa, né en 1992 à Ouarzazate ou encore l'artiste peintre Mehdi Qotbi qui n'est plus à présenter dans la sphère marocaine et au-delà et Farah Chaoui, artiste-peintre autodidacte, dont l'inspiration l'accompagne depuis déjà 20 ans. Joud Aissa, diplômé de l'Académie des arts traditionnels de Casablanca, spécialisé en calligraphie arabe, est né dans une famille d'artistes. Ses portraits imaginaires s'inspirent de la réalité intégrant le tracé et les couleurs. Et c'est à travers l'association Arkane, présidée par l'artiste-peintre marocain Abderrahman Ouardane, que ce jeune artiste a été repéré. Pour rappel, l'ONG citée dispose d'une résidence d'artistes, d'une collection riche d'œuvres d'art, d'un atelier d'arts plastiques et d'un centre social de promotion culturelle multidisciplinaire à Casablanca. Farah Chaoui peint, quant à elle, des personnages qui l'habitent et les transcrit sur les toiles. Sa sensibilité est perceptible. Son imaginaire fertile lui permettra de créer la toile choisie pour enrichir davantage l'exposition Travel Weast et qui déborde de «zébulons» multicolores, portés par un esprit chargé d'émotion. En tout, ce sont 33 artistes représentant 18 pays qui permettront de soutenir toute la symbolique d'une Afrique unie définitivement par les échanges économiques mais aussi par son capital culturel et artistique. Et ceci, le président d'Attijariwafa bank avait, d'ailleurs, bien insisté sur le fait que la réussite de la coopération Sud-Sud est conditionnée par un respect de la culture de chacun des pays. Car ils peuvent être sur le même continent, certes, mais avec des spécificités bien différentes. Aujourd'hui, l'art africain s'invite à Casablanca. La boucle est bouclée.