Les enseignants contractuels poursuivent leur mouvement de protestation C'est officiel. Les Académies régionales d'éducation et de formation (Aref) abandonnent le système de recrutement par contrat. Cette décision a été prises lors de sessions extraordinaires tenues le mercredi 13 mars par les conseils d'administration des 12 académies régionales pour adopter les amendements proposés aux statuts de leurs cadres, en application des engagements pris par le gouvernement. Cette révision porte sur l'introduction des 14 amendements qui avaient été annoncés par le ministre de l'éducation nationale Saïd Amzazi, lors d'une réunion tenue samedi dernier avec les syndicats représentatifs du secteur. Selon un communiqué du ministère de l'éducation nationale, ces amendements ont été adoptés à l'unanimité par les conseils d'administration de dix académies et à la majorité par les deux académies restantes. Selon la tutelle, ces amendements visent à permettre aux cadres des Aref de jouir d'une situation professionnelle similaire à celle des fonctionnaires soumis au statut des fonctionnaires du ministère. Les cadres concernés peuvent exercer des activités en dehors des horaires de travail à condition que de ne pas être rémunéré, à l'instar des autres fonctionnaires. La promotion est également prévue en accordant aux cadres des Aref le droit à l'avancement au grade et à l'échelle tout au long de leur carrière. Il s'agit aussi de la révision de l'article 25 du statut relatif à la retraite suite à une maladie grave, de manière à répondre favorablement à cette revendication et permettre aux cadres des académies l'accès aux mêmes droits des autres fonctionnaires. Les mêmes dispositions valables pour les fonctionnaires de l'administration publique seront appliquées aux cadres des Aref, à savoir le droit à la mobilité à l'intérieur de la région d'affectation, l'intégration d'office sans recours à l'avenant au contrat, la titularisation directement après l'intégration au corps des cadres des académies et l'admission à l'examen de qualification professionnelle et du reclassement au grade 2 de la classe 2 (échelle 10), tout en conservant l'ancienneté acquise au sein de l'Aref. S'ils remplissent les conditions nécessaires, ils auront le droit de passer les concours des inspecteurs, les concours d'agrégation ainsi que la possibilité de faire partie du corps administratif ou de l'orientation pédagogique. Ces amendements visent également à leur permettre l'accès aux postes de responsabilité (chef de service, chef de division, directeur provincial,…), conformément aux conditions et modalités en vigueur. En dépit des amendements du gouvernement, les enseignants contractuels poursuivent leur mouvement de protestation. Ces derniers ont décidé de prolonger d'une semaine supplémentaire leur semaine de colère et ce depuis le 10 mars. La coordination des enseignants contractuels revendique l'intégration dans la fonction publique. Cela fait plusieurs mois que les 55.000 enseignants contractuels manifestent régulièrement contre les CDD qui étaient en vigueur depuis 2016 dans l'éducation nationale.