Le free-lancing est un métier de plus en plus répandu mais très peu connu. Une enquête a été réalisée récemment en France pour cerner les contours de cette activité. Voici ses grandes lignes. Free-lance, voici un nom barbare pour désigner un métier, somme toute, devenu une réalité. La communauté des free-lances s'agrandit de jour en jour, mais elle est très mal connue et le profil de ses membre est très mal défini. C'est justement pour enlever toute ambiguïté qu'une étude récente s'est intéressée à ce phénomène. Cette enquête a été réalisée en janvier 2001 auprès d'un échantillon de 269 free-lances qui répondait aux critères suivants: indépendants immatriculés, free-lances ou professions libérales se définissant comme free-lances. Il en est ressorti que le profil type est masculin (70%), très expérimenté, a une dizaine d'années d'expérience professionnelle (51 % ont entre 35 et 49 ans) avec un très bon niveau de formation et est très «internetisé» (89 % ont un accès internet) L'étude a soulevé, par ailleurs, que la population des free-lances est extrêmement variée, elle travaille pour tous les types d'entreprises et dans tous les secteurs. Le free-lancing est, pour sa part, tout sauf un statut intérimaire : la moitié des free-lances exercent leur activité d'indépendant depuis plus de 5 ans. Il s'agit d'une alternative au statut de salarié, un choix de plus en plus précoce, indique l'étude. En effet, 78 % des free-lances sondés étaient salariés, mais 1 sur 10 débute dans la vie professionnelle. Ils ont décidé de franchir le pas car ils sont attachés à la notion d'indépendance et de responsabilité et disent apprécier de ne devoir qu'à eux-mêmes leur réussite. La précarité des revenues est une question qui est revenue fréquemment puisque seulement un quart des free-lances ont souligné avoir eu durant leur carrières des missions régulières. L'enquête a révélée par ailleurs que la formation n'est pas le premier souci des free-lances. C'est une attente sans plus, mais elle est peu pratiquée. En effet, bien que la jugée indispensable par près de 4 free-lances sur 5, seulement 38% suivent réellement une formation.