La France entend conserver son titre de championne du monde de handball lors du mondial portugais. L'équipe de France de handball a prouvé qu'elle a du répondant et une volonté de fer de rééditer l'exploit de 2001. Les Français, champions du monde en titre, sont venus facilement à bout d'une des équipes les plus coriaces de la scène hand-balistique mondiale, la Russie. Les champions olympiques se sont inclinés 31-15 dimanche pour leur dernier match du premier tour du mondial portugais. La confiance des Tricolores en leurs chances de remporter leur deuxième titre mondial successif a pourtant été secouée la veille contre la Croatie. Ils se sont inclinés 22-23 dans un match durement disputé. « La défaite face à la Croatie avait fait mal, mais mes joueurs ont prouvé contre la Russie qu'ils ont non seulement du talent, mais qu'ils sont de grands professionnels», a souligné Claude Onesta, sélectionneur français. Malgré cette défaite, le bilan du collectif bleu lors du premier tour est satisfaisant. Le sept français a glané quatre victoires en cinq matches : Contre l'Arabie Saoudite 30-23, face à la Hongrie 29-24, devant l'Argentine 35-18. La plus brillante demeure leur écrasante victoire face aux Russes, qui n'ont jamais subi un tel camouflet, une telle gifle dans un tournoi majeur. Les Français, qui se sont montrés solides physiquement et psychologiquement, solidaires, patients, réalistes et inspirés, ont paralysé les grands gabarits russes. Ils ont développé un handball empreint de modernité. Polyvalents, ils ont joué dans des secteurs où l'adversaire ne les attendait pas. Les Tricolores ont également brillé lors de ce premier tour de compétition par leurs individualités, à l'image de la prestation du gardien de but Thierry Omeyer. Ce dernier a arrêté 19 des 33 tirs adverses lors de la rencontre face à la Russie, ce qui n'a pas manqué de donner confiance à ses co-équipiers. Gregory Anquetil a fini meilleur marqueur de la soirée avec cinq buts pour autant de tentatives, alors que Bertrand Gille a lui aussi eu 100% de réussite en inscrivant quatre buts. Commentant les cinq premières sorties de son équipe, le coach français a insisté sur la notion de plaisir. «On est à contre-courant sur le plan défensif par rapport aux autres grandes nations, mais ce système donne tellement de plaisir avec un jeu aéré qui permet aux attaquants de pleinement s'exprimer... Et c'est communicatif puisque le public se passionne", a-t-il déclaré. Pour le compte du deuxième tour, la France évolue au sein du groupe 4 aux côtés de trois nations. Il s'agit de la Suède championne d'Europe et la Slovénie, premier et troisième du groupe D, et de la Hongrie que la France a battue au premier tour. Les Hongrois ont décroché leur qualification in-extremis. Ils ont profité de la victoire de l'Arabie Saoudite 31-30 sur l'Argentine pour gagner le quatrième billet qualificatif du groupe C au détriment des Sud-Américains. La France et la Slovénie, créditées de deux points au départ de ce deuxième tour après leurs victoires respectives sur la Hongrie et la Suède au premier tour, devraient s'affronter mercredi à Espinho. Le match des Français contre la Suède est prévu pour ce jeudi. Le coach tricolore est très optimiste. «Mon équipe a fait le pari de l'ambition et on a l'intention d'aller au bout», a souligné Onesta. La formule du deuxième tour veut que les premiers des quatre groupes de quatre équipes du deuxième tour seront qualifiés pour les demi-finales samedi prochain à Lisbonne.