Le livre collectif «Promesses d'Afrique» publié par l'Université internationale de Rabat (UIR) incite à mieux découvrir le continent. Les auteurs qui ont contribué à cet ouvrage, dont les textes sont présentés par les professeurs Mustapha Bencheikh et Yves Geffroy, sont visiblement unanimes à estimer que l'Afrique mérite une exploration, notamment artistique et littéraire. En publiant cette œuvre, l'université révèle une nouvelle facette de ces deux disciplines dans le continent que ce haut lieu de savoir prend pour indépendant. Comme le précise M. Bencheikh, directeur du pôle langues, cultures et civilisations à l'UIR, dans la préface du livre, «l'Afrique s'appartient, elle n'est ni à vendre ni à protéger, mais cette appartenance n'a de sens que dans la relation qu'elle entretient en son sein avec toutes les parties qui la composent et avec le reste du monde». Plus loin encore, le directeur, également professeur, établit des rapports entre les auteurs du continent et ceux du monde arabe. «Il y a lieu de penser que l'Afrique et le monde arabe, par leurs écrivains et leurs intellectuels, font cause commune et que leurs destins sont semblables», estime-t-il dans sa contribution. De plus, l'exploitation du patrimoine immatériel y compris celui culturel est, pour lui, «aujourd'hui plus que jamais un pari gagnant». De son côté, le professeur Yves Geffroy plaide pour une libération de la culture du continent. «L'Afrique : un continent illimité, une humanité mosaïque, un sens de l'espace qui ne supporte pas le cloisonnement. Puisse la culture ne pas être cloisonnée!», avance-t-il. A leur tour, les contributeurs au livre ont mis en avant le caractère important de la culture africaine et s'expriment sur la nature des relations avec le continent sur le plan artistique. C'est le cas du plasticien et professeur Khalil M'rabet qui indique : «Notre lien avec l'art de l'Afrique est plutôt livresque. (…) Notre expérience de l'Afrique subsaharienne est insignifiante. Elle se résume au voisinage». L'auteur tout comme d'autres participants ne manque pas de rappeler l'existence d'un nombre important d'artistes africains. D'où l'intérêt de l'exploration culturelle du continent qui permet d'apprendre des savoirs inédits véhiculés par les auteurs marocains et africains ayant pris part au livre. Il est également question, dans cette publication, de culture musicale, entre autres, révélée, dans la partie «féminismes», par les auteures y contribuant. De quoi donner envie de découvrir davantage la richesse culturelle du continent.