400 participants à l'Africa Security Forum 2018 à Rabat Migration et développement socio-économique, cyber terrorisme, e-réputation et big data, extrémismes et lutte contre la radicalisation… telles sont les principales thématiques qui seront abordées lors de l'Africa Security Forum 2018 (ASF) qui se déroulera du 21 au 23 novembre 2018 à Rabat placé sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, cette conférence aura cette année pour thème «Redéfinir les axes de la coopération internationale face aux menaces du XXIème siècle». Co-organisée avec le Forum international des technologies de la sécurité, Atlantis Fits, cette rencontre annuelle réunira près de 400 participants dans le domaine de la sécurité et de la défense issus de 50 pays et 22 think tanks dont l'Afro-Middle East Centre (Afrique du Sud), le Royal United Services Institute (Royaume-Uni) ou encore l'European Council for Foreign Relations (Union européenne). Lors d'une conférence de presse le 5 novembre 2018 à Casablanca, Driss Benomar, président du Centre de recherches et d'études géostratégiques, Atlantis a dévoilé le programme de cette édition expliquant l'intérêt de cet évènement dans la mesure où l'Afrique fait face à de multiples défis dont le croissement démographique de sa population, la migration et le radicalisme. Le continent verra, en effet, sa population doubler d'ici à 2050. Par conséquent, l'Afrique devra «faire face à une pression démographique sans pour autant avoir la certitude que les performances économiques seront au rendez-vous et que la croissance économique sera non seulement suffisante mais uniforme pour créer les 450 millions d'emplois supplémentaires requis pour les vingt prochaines années», indiquent les organisateurs de cette rencontre. En même temps, les inégalités en Afrique s'accentuent avec un PIB qui a à peine doublé passant de 1.638 dollars en 1990 à 3.710 dollars en 2016. Par ailleurs, le continent suscite des convoitises et aiguise les intérêts d'acteurs variés allant des groupes industriels multinationaux aux groupes criminels et fait l'objet de stratégies offensives des Etats ou d'ONG qui y voient des possibilités d'extension de leur influence ou de leurs marchés. Dans cette perspective, les pays du Nord sont conscients des problématiques économiques liées au soutien des populations déplacées, du poids politique que représentent ces communautés malgré elles et des implications à caractère sécuritaire dans un contexte de risque terroriste élevé. En outre, le développement économique des pays du continent permettra de déboucher sur des processus de transferts de technologies et de proposer des solutions pérennes aux populations soumises à la dure réalité de leurs contrées d'origine. Dans ce contexte, les activités criminelles et terroristes se développent et les nouvelles technologies devront jouer un rôle central. Ainsi les problématiques de cyber terrorisme et de cyber délinquance impactent fortement aussi les pays du Sud, leurs régimes, leurs domaines stratégiques économiques ou politiques, leurs grandes entreprises ou leurs hommes d'Etat. Et pour cause, ils ne sont que peu ou pas préparés à faire face à ce type de menaces et les effets en sont d'autant plus démultipliés, selon les organisateurs de ce forum. Autre problématique qui sera débattue par les experts lors de ce forum, celle liée aux extrémismes et la lutte contre la radicalisation. Cette édition fera donc le point sur les enjeux sécuritaires auxquels est confrontée l'Afrique permettant de proposer aux décideurs des réponses envisageables face aux nouvelles problématiques sécuritaires, qui secouent le continent et mener une réflexion collective sur les principaux défis de l'Afrique en la matière. Selon ses organisateurs, ce forum sera également l'occasion de partage d'idées et de concepts entre les experts venant d'horizons différents.