Les femmes, principal vecteur positif de la révolution digitale Le Sommet mondial de Women in Africa (WIA) Initiative s'est clôturé le vendredi 28 septembre sur une note pleine d'espoir. En effet, les opportunités d'investissement sur le continent sont prometteuses, notamment dans le domaine du digital et des nouvelles technologies. «Les femmes sont au cœur de la civilisation, de la société, et de la culture africaine. Elles sont le principal vecteur positif de la révolution digitale. Elles ont la capacité de faire en sorte que cette révolution soit réellement bénéfique pour l'humanité», explique Stéphane Richard, PDG d'Orange. Pour lui, le monde entier est dans la révolution digitale. Celle-ci est extraordinaire sur le continent africain, indique-t-il estimant qu'en 2021 il y aura 1 milliard de smartphones en Afrique. «La révolution digitale n'est qu'à ses premiers pas en Afrique. Il y a tellement de choses à créer, tellement d'opportunités qui s'ouvrent, l'Afrique va pouvoir briller plus facilement que les autres continents», ajoute le PDG d'Orange. Lors de la deuxième journée plusieurs sessions riches en échanges et partages d'expériences se sont enchaînées. Venus des quatre coins de l'Afrique et d'ailleurs, 480 femmes et hommes (issus de 70 pays dont 52 africains) se sont répartis sur les master class et les conférences qui se sont déroulées au fil de cette journée au Beldi Country Club. Les participants ont donc pris part à 4 rencontres thématiques sur différents thèmes comme l'agriculture, l'énergie, la tech et le digital, et l'éducation. Au sein de ces ateliers les femmes entrepreneurs ont pu poser des questions sur les défis qui les attendent tout en s'informant sur les dernières opportunités en termes de création de business. Au fil de la journée, WIA Initiative a également donné la parole aux hommes qui soutiennent les femmes et qui souhaitent s'engager en faveur de la promotion d'une nouvelle génération de femmes leaders en Afrique à travers le programme «Men with WIA». Ce débat a connu la participation de Hassan Ba, co-fondateur de Femmes Africa Solidarité, Bolewa Sabourin, danseur, président et cofondateur de l'association Loba Lubomir Roglev, avocat directeur du département Afrique DS Avocats, et Souleymane Khol, vice-président marketing des ventes chez Accor. S'en sont suivies deux conférences plénières sur le thème central de l'éducation en présence d'experts internationaux dont Cédric Villani, mathématicien français, professeur de l'Université de Lyon et député de l'Essonne, ou encore Charles Edouard Bouée, PDG de Roland Berger. L'objectif étant de trouver des réponses à la problématique de l'accès au savoir et à la connaissance sur le continent et de proposer des pistes à entreprendre pour gagner la bataille de l'éducation. Au cours de ce débat, les intervenants ont mis l'accent sur la nécessité de déployer les infrastructures nécessaires pour permettre l'accès à un enseignement de qualité, notamment par le biais des nouvelles technologies. Cette conférence a aussi mis en avant l'exemple des écoles d'excellence. Des pistes de réflexion ont été proposées par les intervenants en s'appuyant sur l'objectif numéro 4 des ODD (Objectifs de développement durable), pour une éducation inclusive et de qualité pour tous d'ici à 2030. Cette journée a été couronnée par la remise du prix «Africain Man of the Year». Cette année ce trophée a été accordé au Tunisien Badreddine Ouali, président du Groupe Vermeg. Engagé pendant plus de 20 ans dans l'entrepreneuriat et la philanthropie, il a créé la Fondation Tunisie pour le développement qui œuvre à l'essor économique et politique de la jeunesse tunisienne. Notons que chaque année ce prix récompense l'engagement exceptionnel d'hommes africains à promouvoir et encourager la femme dans les paysages socio-économiques du continent. Sélectionné par un jury international, le lauréat doit répondre à trois critères principaux, à savoir être africain, être un homme concrètement investi pour la parité et l'égalité et être un homme influent dans son écosystème.