C'est lors d'une séance plénière de la Chambre des conseillers que la question de la gestion de la Mutuelle générale du personnel des administrations publiques a été récemment évoquée. Suite aux multiples articles publiés par la presse nationale au sujet de la gestion de la direction de la Mutuelle générale des administrations publiques, le député USFP d'Oujda, Mohamed Abid, avait interpellé le ministre concerné. La réponse du ministre de l'Emploi a tardé, le temps qu'il prenne connaissance du dossier et d'avoir une idée globale et exhaustive sur le sujet. Par la suite, le groupe parlementaire de l'Unité et de l'égalité, relevant du parti de l'Istiqlal, en a saisi le gouvernement. Le député istaqlalien avait estimé, dans une communication à cet effet, que le gouvernement se doit de prendre une position claire à l'égard des dysfonctionnements rapportés par les journalistes, au lieu de persister dans le mutisme. Cependant, après l'intervention de Mostapha Chtatbi, conseiller de la CDT, cette affaire a connu un nouveau rebondissement. Au lieu de se limiter à la procédure en vigueur, en ce qui concerne les communications ayant pour objectif d'informer l'instance élue des problèmes d'actualité, le conseiller précité s'est accaparé le rôle de défenseur de la direction de la Mutuelle et du gouvernement, notamment en annonçant que la direction actuelle est venue mettre un terme aux dysfonctionnements. Chose qui n'était ni à l'ordre du jour, ni dans les règles de l'art. Surtout que le ministère de l'Emploi avait saisi le département des Finances en vue d'ouvrir une enquête à ce sujet, conformément aux dispositions de l'article 25 du statut de la Mutuelle. Or, sans revenir sur les différents problèmes soulevés lors de la tenue de la dernière assemblée de la MGPAPM, en raison de la non-présentation par le président des rapports moral et financier ainsi que celui de la Commission de contrôle pour l'exercice de transition 2000 (du 1 juillet au 31 décembre 2002), il y a lieu d'évoquer un certain nombre de questions qui prêtent à confusion. A titre d'exemple, pour le même fonds de caisse d'un montant de 30.000 dirhams, on trouve deux bordereaux justificatifs différents des dépenses effectuées par la Régie concernant l'assemblée générale, tenue à Essaouira, les 3 et 4 mai 2002. L'un fait état d'un pourboire pour les employés de l'hôtel de 7.100 dirhams et des montants de 6.000, et deux fois de 3000 dh, récupéré, par le président, sans aucun justificatif. L'autre bordereau enregistre un pourboire pour les employés de 15.000 dh. A cela s'ajoute la disparition du montant de 12.000dh, qui correspond à l'argent récupéré par le président.