La sélection entraînée par Carlos Queiroz qui s'était qualifiée sans trembler en finissant en tête de son groupe devant la Corée du Sud avec un parcours presque parfait traverse une zone de turbulence. Il faut dire que les adversaires du Maroc au Mondial de la Russie et qui sont l'Iran, l'Espagne et le Portugal (groupe B), n'ont pas encore trouvé le bon tempo. Leurs derniers matchs, abstraction faite de leurs impacts, démontrent que bien qu'on ait le profil de favoris, on peut bel et bien avoir une carapace qui se fissure. L'Iran qui ne compte plus qu'un seul match amical à disputer vendredi contre la Lituanie ne semble pas préparer le Mondial de la meilleure des manières, en perdant en match amical face à la Turquie, non-qualifiée. En se qualifiant pour sa deuxième Coupe du monde consécutive, l'Iran vient de réaliser un premier exploit. La «Team Melli» disputera sa 5ème phase finale. Mais les analystes sportifs s'accordent à dire qu'il y a une nette baisse de régime. La sélection entraînée par Carlos Queiroz qui s'était qualifiée sans trembler en finissant en tête de son groupe devant la Corée du Sud avec un parcours presque parfait traverse une zone de turbulence. Les choix de l'entraîneur sont pointés du doigt par l'opinion publique. Certains membres du Parlement ont même envoyé une lettre au chef de l'organisation nationale des sports Mohammad Ali-Abadi lui demandant d'intervenir dans le choix du 11 titulaire. Quant à l'Espagne, habituée à sortir le plus souvent vainqueur, elle s'est contentée étrangement à domicile d'un nul face à la sélection suisse. Samedi, les Ibériques étaient dominants mais maladroits. Leurs multiples tentatives ont été incapables de déverrouiller le coffre suisse. Sous la pluie de Villarreal, l'équipe de Julen Lopetegui a ouvert le score sur une volée limpide du jeune latéral Alvaro Odriozola (28e). Mais elle n'a pas su se mettre à l'abri et la Suisse a égalisé par Ricardo Rodriguez après une grosse bourde du gardien David de Gea (62e). C'est une piqûre de rappel utile pour les Espagnols, guettés par l'euphorie après leur démonstration offensive contre l'Argentine (6-1) en mars. Car dimanche soir, la «Roja» a cette fois affronté un bloc solide et discipliné qui devrait donner du fil à retordre aux pensionnaires de son groupe E qui compte la Serbie, le Costa Rica et le Brésil. «Nous avons été très compacts», s'est réjoui le sélectionneur suisse Vladimir Petkovic. «Ce genre de résultat a son importance contre une équipe très forte, nous avons su résister.» L'Espagne débutera la compétition le 15 juin face au Portugal de Cristiano Ronaldo, champion d'Europe en titre. Néanmoins, la Seleção n'affiche pas une bonne santé. Sur les quatre rencontres amicales disputées cette année, le bilan était maigre : une victoire tirée par les cheveux contre l'Egypte, une défaite face aux Pays-Bas et deux nuls enregistrés contre la Tunisie et la Belgique. Tout compte fait, ces éléments sont de nature à donner plus de confiance aux joueurs marocains et de leur remonter significativement le moral.