Trente ans après le mythique AC Milan d'Arrigo Sacchi, vainqueur en 1989 et 1990, et moins d'une décennie après le FC Barcelone de Pep Guardiola (2009 et 2011), «le Real de Zidane» a encore fait mieux pour marquer définitivement son époque. Rires, larmes, émotions et surprises… il y avait de tout pour faire de la finale de la Ligue des Champions qui a opposé, samedi à Kiev, le Real Madrid à Liverpool une finale intensément mémorable. Forts de leur expérience et de leur effectif régulier et homogène, les Galacticos ont fini par remporter le match et soulever par la même occasion leur 3ème Ligue des Champions d'affilée. Les coéquipiers du Portugais Cristiano Ronaldo ont été les premiers à ouvrir le score en début de la deuxième mi-temps par le biais du Français Karim Benzema (51 m) sur une faute impardonnable du gardien des Reds avant que le Sénégalais Mané ne parvienne à égaliser pour les siens 4 minutes plus tard. Mais les hommes de Zidane vont revenir à la charge par le Gallois Gareth Bale, auteur d'un doublé spectaculaire (63e, 83e). Ce duel hispano-anglais a laissé dans son sillage de nombreux événements. Plus que jamais légendaire Moins de trois ans après le début de sa première expérience de coach d'une équipe professionnelle, «Zizou» a réalisé l'exploit de détrôner au palmarès tous les plus grands entraîneurs de l'histoire de la compétition européenne. «Forcément, ce soir c'est un moment historique. Gagner trois fois d'affilée est incroyable. Même si on y croit, on y pense quand on travaille fort. Avec une équipe comme ça, on peut aller loin, mais en gagner trois... Il faut en profiter, penser à ce que les joueurs ont fait tous ensemble», a-t-il déclaré. Trente ans après le mythique AC Milan d'Arrigo Sacchi, vainqueur en 1989 et 1990, et moins d'une décennie après le FC Barcelone de Pep Guardiola (2009 et 2011), «le Real de Zidane» a encore fait mieux pour marquer définitivement son époque. Grâce à qui? Son compatriote Karim Benzema (51e), qu'il a toujours défendu quand il était décrié pour son inefficacité, et Gareth Bale, auteur d'un retouné acrobatique… trois minutes après son entrée en jeu (64e) puis du doublé en fin de match (84e)! Cependant, le match aurait peut-être eu un dénouement différent si quelques malheureux événements n'avaient pas eu lieu. La star de Liverpool, Mohamed Salah, victime d'un accrochage musclé avec Sergio Ramos a été blessé à la clavicule gauche et contraint de quitter la pelouse en larmes après 30 minutes de jeu. Le crack égyptien risque également de voir sa participation à la Coupe du monde compromise. La chance ne souriait pas d'emblée pour les Reds. «Il faut un peu de chance dans un match de football, surtout en finale. Et non seulement on n'a pas eu de chance, mais on a joué de malchance», a glissé Jürgen Klopp de sa voix de basse. L'entraîneur allemand s'est montré à la fin de la rencontre magnanime envers ses joueurs et surtout avec son compatriote Loris Karius auteur de deux énormes boulettes qui ont plombé les Reds dans leur quête d'une 6e Ligue des champions.