Grandes surfaces de vente et boutiques de quartier. Des clientèles qui n'ont pas les mêmes habitudes de consommation ou les mêmes préférences en matière d'achats. Les occasions, comme le nouvel an, constituent de bonnes opportunités pour les affaires. Dans les grandes surfaces de vente, le nouvel an ne se fait pas et ne se prépare pas en un jour. Grande consommation, grande surface. L'occasion fait de bonnes affaires pour ces grandes surfaces. le nouvel an est un événement, qui se fête par les différentes couches de la société marocaine, même s'il n'est pas profondément ancré dans les traditions et les mœurs de la société. A Casablanca, les grandes surfaces de vente, les supermarchés et les pâtisseries connaissent la veille du réveillon une forte affluence. Ceux qui ne se sont pas encore approvisionnés, durant le week-end, pour fêter la nuit de la Saint-Sylvestre, vont faire le déplacement pour s'approvisionner de tout ce qu'il faut pour fêter la nouvelle année. Pour de pareilles occasions, les familles casablancaises laissent l'épicier du coin et préfèrent se déplacer à une grande surface de vente. C'est l'appréciation de la qualité qui fait la différence. En plus dans les grandes surfaces de vente, les familles trouvent tous les produits demandés au même endroit et à des prix concurrentiels. Elles n'ont pas à se déplacer plusieurs fois pour faire leurs courses, comme elles n'ont pas à faire d'autres déplacements au cours de la semaine pour les denrées de leur consommation quotidienne. Ce n'est que pour le dépannage ponctuel que les habitués des grandes surfaces de vente retournent à la boutique du quartier; quand le lait, le sucre ou l'huile manquent pour le repas du soir. Ou même pour la boîte d'allumettes, le stylo, le papier hygiénique dont on a besoin d'urgence après la fermeture des supermarchés. Ainsi, les épiciers voient le nombre de leurs clients diminuer. Un commerce traditionnel en régression. Certains clients, qui demeurent fidèles à la boutique du quartier, s'approvisionnent à crédit. Une formule qui arrange les deux parties. Mais, il faut dire que ce sont des clientèles bien distinctes que se partagent les grandes surfaces de vente et les petits commerces dans les quartiers. Il s'agit des clientèles qui n'ont pas les mêmes habitudes de consommation ou les mêmes préférences en matière d'achats, ou encore le même pouvoir d'achat. D'un côté, il y a ceux qui sont à l'écoute des battages publicitaires, qui suivent les tendances et qui ont un pouvoir d'achat plus imposant pour se permettre des provisions en grande quantité. De l'autre côté, il y a ceux qui demeurent fidèles aux marchands de leur quartier, qui ne peuvent se déplacer aussi facilement vers les grandes surfaces de vente ou préfèrent acheter au fur et à mesure les articles et les produits nécessaires à la consommation quotidienne de leurs familles. À chacun ses préférences, à chacun sa clientèle.