L'Australie a annoncé, mardi, l'expulsion de deux diplomates russes, dans le cadre d'une action internationale contre l'empoisonnement d'un ex-espion russe en Grande-Bretagne. « Les deux diplomates russes sont des agents de renseignement non déclarés et ont sept jours pour quitter l'Australie », ont annoncé le Premier ministre australien, M. Malcolm Turnbull, et sa ministre des Affaires étrangères, Mme Julie Bishop, dans un communiqué conjoint. « Cette décision, indique le communiqué, reflète la nature choquante de l'attaque, la première utilisation offensive d'armes chimiques en Europe depuis la Deuxième guerre mondiale, avec une substance mortelle dans une zone habitée». M. Turnbull et Mme Bishop ont fait savoir que la décision de Canberra intervient suite à des informations fournies par la Grande-Bretagne selon lesquelles la substance utilisée lors de l'empoisonnement, de Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia le 4 mars à Salisbury (sud de l'Angleterre), était un agent neurotoxique développé en Russie. « Une telle attaque ne peut être tolérée par aucune nation souveraine », ont-ils affirmé, exprimant leur soutien à l'appel lancé à la Russie de révéler l'étendue de son programme d'armes chimiques conformément au droit international. Plis de 20 pays occidentaux ont procédé à l'expulsion de diplomates russes en solidarité avec la Grande-Bretagne qui accuse la Russie de l'empoisonnement d'un ex-espion russe en utilisant un agent neurotoxique militaire de conception russe. Moscou, qui a nié toute implication dans l'attaque, avait riposté en procédant à l'expulsion, à son tour, de 23 diplomates britanniques.