L'écart de rémunération le plus faible est enregistré en Roumanie et en Italie, alors que l'écart le plus élevé est constaté en Estonie, précise l'office statistique de l'UE qui évalue l'écart de rémunération entre hommes et femmes sur la base de la différence entre salaires horaires bruts moyens. En 2016, l'écart de rémunération non ajusté entre les hommes et les femmes était juste supérieur à 16% dans l'UE, ce qui veut dire que « pour chaque euro gagné dans l'heure par un homme, une femme gagnait en moyenne 84 centimes », relève Eurostat. Ainsi, l'écart de rémunération dans les 28 Etats membres allait, en 2016, de juste plus de 5% en Roumanie et en Italie à plus de 25% en Estonie, suivie par la République tchèque et l'Allemagne (près de 22% chacune). En Belgique, la différence est de 6,1%. Globalement, l'écart salarial entre hommes et femmes a diminué dans la plupart des pays entre 2011 et 2016. Au niveau de l'UE, la différence de rémunération s'était légèrement atténuée en cinq ans, passant de 16,8% en 2011 à 16,2% en 2016. « La différence de rémunération peut en partie s'expliquer par la différence entre les caractéristiques moyennes des hommes et femmes salariés (par exemple, l'expérience et l'éducation) et par des ségrégations sectorielles et professionnelles entre les hommes et les femmes (les hommes sont par exemple plus nombreux que les femmes dans certaines professions où les niveaux de rémunération sont en moyenne plus élevés que dans d'autres) », commente Eurostat. L'écart de rémunération est un indicateur offrant une vue d'ensemble des inégalités entre les hommes et les femmes en termes de rémunération horaire. Il n'est pas à confondre avec la notion d'égalité de rémunération pour un travail égal.