Le Haut Commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l'Armée de libération a célébré, lundi à Casablanca, le cinquantième anniversaire de l'assassinat du leader syndical tunisien, Farhat Hachad. La célébration de cet événement historique s'est déroulée au siège de la Wilaya du grand Casablanca en présence du Wali de Casablanca, M. Driss Benhima, du Haut Commissaire aux anciens résistants et anciens membres de l'armée de libération, Mustapha El Ktiri, du secrétaire général de l'Union du Maghreb Arabe (UMA), Lahbib Boulares, du premier secrétaire de l'USFP, Abderrahman Youssoufi, de diplomates tunisiens et algériens en poste à Rabat et à Casablanca et de leaders syndicaux. Dans une allocution passant en revue le contexte historique et politique de l'assassinat de feu Hachad par l'organisation française secrète «La main Rouge», M. El Ktiri a tenu à mettre l'accent sur la noble signification de la commémoration de cet événement déclic qui accéléra les processus de libération du Maroc et de la Tunisie, en scellant l'unité et la solidarité sans faille des deux peuples frères contre le colonisateur. «Cela nous interpelle à revire plus que jamais la signification profonde et l'esprit unitaire de cet événement pour achever l'édifice du grand Maghreb», a-t-il indiqué. Evoquant pour sa part le sens politique profond de l'éclatement des manifestations populaires à Casablanca, en signe de protestation contre l'assassinat du leader syndical tunisien et qui furent réprimées dans le sang par les forces coloniales, M. Youssoufi a émis le souhait de voir la commémoration de cet événement constituer "un coup d'accélérateur pour surmonter les handicaps qui bloquent toujours la construction de l'UMA". Pour lui, l'édification du grand Maghreb constitue une aspiration naturelle des peuples de l'Afrique du Nord. Pour M. Lahbib Boulares, la célébration de cet événement à Casablanca constitue un héritage inestimable, un registre de l'itinéraire des peuples des pays maghrébins et une fidélité à la lutte commune contre le colonisateur. "Nous devons préserver avec jalousie cette commémoration pour aller de l'avant dans la réalisation du projet maghrébin inévitable", a-t-il affirmé. "Cet événement étincelle de la libération des peuples frères doit être la conscience collective des dirigeants politiques pour achever l'union maghrébine qui souffre d'un blocage absurde et dont nous sommes tous responsables", a souligné à son tour le fils du martyr, Noureddine Hachad.