Conférences, expositions, films, pièces de théâtre et concerts au menu La ville du détroit a vibré pendant quatre jours aux rythmes des festivités de commémoration et de célébration de l'héritage d'Ibn Battouta. C'était à l'occasion du deuxième festival consacré à ce célèbre voyageur et explorateur tangérois et dont les travaux ont pris fin le 12 novembre. Cet événement vise, selon les organisateurs, à promouvoir les valeurs de pluralité, du dialogue et d'acceptation de l'autre dans sa différence. «Ce festival constitue une occasion unique en son genre pour célébrer le personnage d'Ibn Battouta à travers ses voyages et ses écrits. Cette initiative vient en conformité avec les directives royales de mettre en valeur le patrimoine immatériel marocain», a indiqué Mohamed Dekkak, président d'honneur du Festival international Ibn Battouta. Initiée par l'Association marocaine d'Ibn Battouta, cette deuxième édition s'est déroulée dans sa grande majorité dans les locaux du prestigieux centre culturel Ahmed Boukmakh. Ce festival -dont les travaux ont eu lieu autour du thème «Les voyageurs, ambassadeurs de la paix»- a réussi à réunir des artistes, collectionneurs, chercheurs, sociologues, grands voyageurs, experts du tourisme, gastronomes et les acteurs de la société civile représentant le Maroc et les autres pays arabes et africains. Il a gardé le même objectif que l'année précédente, à savoir contribuer à l'animation de Tanger, mettre en valeur la tradition d'ouverture et de tolérance, héritée de son statut international et de sa position géographique stratégique entre les deux rives Nord et Sud de la Méditerranée, tout en cherchant à faire de l'art et la culture un vecteur de développement de la perle du Nord. Les organisateurs ont ainsi programmé un symposium consacré à l'héritage d'Ibn Battouta et impliquant un groupe d'écrivains et d'intellectuels marocains de renom, ainsi qu'une autre série de conférences en rapport avec l'objectif principal de cette deuxième édition et portant sur les thèmes de L'eau et l'homme : paix et coexistence», «La découverte de soi à travers le voyage», «être femme aujourd'hui au Maroc», «Entre les écrits et la vie du grand écrivain espagnol Juan Goytisolo» et «Le voyage entre le monde arabe et l'Amérique latine». Les travaux de ce festival se sont distingués aussi par des expositions d'art contemporain ainsi que celles de livres, d'anciens manuscrits et d'objets remontant à des centaines d'années. Etaient également au programme des projections de films, des présentations de pièces de théâtre, des soirées musicales ainsi que des œuvres du street art réalisées par les peintres Mohamed Jemzaoui (Maroc), Mohamed Ferkchi (Maroc), Abdelkader Mounir (Maroc), Jésus Daniel (Mexique), l'artiste calligraphe Lahcen Farsaoui (Maroc) et le groupe «Interférences» (France). La journée de clôture a été marquée par l'organisation d'un carnaval qui a sillonné les principales avenues de la ville.