Le rôle pionnier du Maroc dans le processus de paix au Moyen-Orient et son action pour résoudre les conflits fratricides en Afrique ont été soulignées, samedi, devant la conférence ministérielle de l'OSCE. À l'issue de deux jours de travaux, avec la participation du Maroc, le Xème conseil ministériel de l'Organisation pour la coopération et la Sécurité en Europe (OSCE) réunissant les ministres des Affaires étrangères de 55 pays d'Europe, des Etats-Unis et du Canada, devait aboutir, sous la présidence du ministre portugais des Affaires étrangères Antonio Martins Da Cruz, à l'adoption d'une stratégie de prévention et de lutte contre le terrorisme. Le Maroc, l'un des pays partenaires méditerranéens de l'OSCE était représenté à cet important forum par une délégation présidée par Ali Achour, ambassadeur, directeur général au ministère des Affaires étrangères et de la coopération. Intervenant en plénière samedi en début d'après-midi, devant les délégués de 55 pays membres de l'OSCE et des représentants des organisations internationales à ces assises dominées par les problèmes de sécurité et de stabilité, M. Achour a estimé que la sécurité en Europe doit être étroitement liée à la sécurité en Méditerranée, car la stabilité de la rive Nord dépend de celle du Sud. Le représentant du Maroc a déploré, à ce sujet, la démarche qui a prévalu jusqu'alors et qui a péché par "pragmatisme tâtonnant et quelque peu pusillanime". Aussi, le conflit "intolérable pour la conscience humaine qui déchire le Moyen-Orient" devrait trouver l'issue par "ces mêmes moyens que préconise l'OSCE : les mesures de confiance, la stabilisation et la diplomatie préventive". M. Achour a mis l'accent sur l'engagement du Maroc pour le dialogue et l'ouverture, comme en témoigne le rôle pionnier joué par Feu S.M. Hassan II dans le processus ayant abouti aux accords d'Oslo et dénoncé le "reniement par Israël de ses engagements", l'occupation des territoires et la "sanglante répression" dont est victime le peuple palestinien. Le représentant du Maroc a également donné un autre exemple de l'engagement du Maroc pour la paix en affirmant que S.M. le Roi Mohammed VI, "incarnant la vocation de dialogue et d'ouverture du Maroc, a multiplié les initiatives pour contribuer à mettre fin aux guerres fratricides qui ravagent certaines régions du Continent". Grâce a une initiative Royale, les présidents des pays riverains du fleuve Mano se sont retrouvés en terre marocaine et pu convenir, par l'entremise du Souverain, de la cessation des hostilités, "mettant, à nouveau, en oeuvre les mécanismes chers à l'OSCE des mesures de confiance", a souligné l'ambassadeur Ali Achour. Après avoir formulé le vœu que le spectre de la guerre soit définitivement évité en Irak, le représentant du Maroc a assuré que le Royaume, "terre de tolérance et de modération" souscrit à la Charte pour la prévention et la lutte contre le terrorisme que le conseil ministériel de l'OSCE devait adopter samedi et qui vient à "point nommé pour renforcer la panoplie des instruments juridiques mis au point par la Communauté internationale pour combattre ce fléau". L'OSCE, dont le siège est à Vienne, est le principal instrument en Europe en matière d'alerte précoce, de diplomatie préventive, de gestion de crise et de reconstruction post-conflits. Depuis la fameuse Charte d'Helsinki, l'organisation est impliquée dans la recherche de solutions pacifiques à des crises et conflits dans plusieurs pays de l'ex-bloc soviétique, dont la Biélorussie actuellement.