La perquisition menée par le BCIJ dans le domicile familial du cerveau de la cellule terroriste à Khouribga a permis la saisie de plusieurs produits chimiques susceptibles d'être utilisés dans la fabrication d'explosifs. Le BCIJ (Bureau central d'investigations judiciaires), relevant de la Direction générale de la surveillance du territoire national, a démantelé samedi une cellule terroriste composée de 11 éléments, partisans de Daech, qui s'activaient à Fès, Meknès, Khouribga, Casablanca, Zaouiat Cheikh, Sidi Bennour, Demnate et Sidi Harazem. D'après le ministère de l'intérieur, les 11 suspects interpellés disposaient d'armes à feu (3 pistolets et 2 fusils de chasse avec de nombreuses munitions), d'armes blanches, de bonbonnes de gaz, de produits chimiques inflammables, de divers équipements (menottes, matraques téléscopiques, matériel de communication) et de produits explosifs destinés à cibler des sites sensibles non encore identifiés. La cellule démantelée était prête à passer à l'action, selon les enquêteurs qui parlent d'un groupe très dangereux en raison des équipements saisis. Le danger provenait également du fait de la présence au sein de ladite cellule d'un membre ayant acquis une grande expérience dans les explosifs et les engins piégés. D'ailleurs, les éléments du BCIJ ont également détecté la présence d'un véhicule suspect dans la ville de Fès. Le véhicule en question a été par la suite inspecté par un robot spécial utilisé notamment pour le désamorçage de voitures piégées. Une vidéo circulant sur le Web filme l'intervention du robot. Par ailleurs, la perquisition menée par le BCIJ dans le domicile familial du cerveau de la cellule terroriste à Khouribga a permis la saisie de plusieurs produits chimiques susceptibles d'être utilisés dans la fabrication d'explosifs, indique le ministère de l'intérieur. Il s'agit notamment de poudres, liquides et engrais blancs, en plus d'un thermomètre, d'un tuyau métallique qui entre dans la fabrication des charges électriques, d'armes blanches, et des manuscrits comprenant des formules chimiques et des procédés de fabrication d'armes à feu, précise le ministère dans un communiqué, ajoutant que ces produits suspects seront soumis à l'expertise pour déterminer leur nature. Cette perquisition s'inscrit dans le cadre des investigations qui se poursuivent suite au démantèlement samedi de la cellule terroriste composée de 11 membres partisans de Daech s'activant dans plusieurs villes du Royaume, note la même source. Le ministère rappelle que le cerveau de cette cellule, arrêté dans une «planque sûre» à Fès, qui a accumulé une grande expertise dans la fabrication d'explosifs et d'engins piégés, planifiait avec les membres de sa cellule des opérations terroristes d'envergure contre des sites sensibles à l'instigation de coordonnateurs d'une des branches de Daech. Les sites visés n'ont pas été précisés mais il semble que les membres de cette cellule avaient comme but de provoquer un véritable bain de sang et semer le chaos parmi la population.