L'activité des transports va entrer dans une nouvelle phase par l'application, à partir de 2003, d'une nouvelle loi No 16-99. En effet, le parc national est estimé à un demi-million de véhicules utilitaires. Les autorisations de transports public de marchandises pour le compte d'autrui est en nette évolution. Ces autorisations ont atteint le nombre de 10.212 en 2000, contre 8.921 en 1998, selon des statistiques officielles. Le transport privé a connu également un bond qualitatif passant de 5.114 à 7.000 véhicules entre 1995 et 1999. Même dynamique dans le transport routier international. Le nombre de voyages effectués a doublé pour atteindre 51.000 et les acquisition de véhicules ont dépassé les 17.000. Néanmoins et en dépit de ces performances, des dysfonctionnements entravent encore le secteur, à commencer par l'activité informelle qui dépasse largement le secteur structuré avec 70 % de parts de marché, d'où l'importance de la nouvelle loi No 16-99, dont l'objectif visé est le développement du secteur à travers la libéralisation et la mise à niveau. Les dispositions de la nouvelle loi retiennent le professionnalisme comme condition pour accéder au marché. Ceci se fera en plusieurs étapes. La première consiste en l'introduction de normes qualitatives comme condition pour exercer dans le secteur du transport routier de marchandises et dans une seconde phase par l'application de ces normes au transport des voyageurs. Les dispositions de la nouvelle loi concernent également la libéralisation du système de tarification pour permettre une concurrence loyale au sein de l'activité transport marchandise, l'intégration des véhicules dont le tonnage varie entre 3,5 tonnes et 8 tonnes dans l'activité réglementée et la suppression du monopole d'affrètement de l'Office National du Transport (ONT) qui aura pour mission l'encadrement du secteur. Afin de moderniser ce secteur vital pour le développement de l'activité économique, il y a lieu de rappeler que le plan de développement économique et social 2000-2004, a prévu 2500 nouvelles autorisations correspondant à 50.000 tonnes supplémentaires qui devraient être rajoutées au dispositif déjà en place.