A 48 heures de la fête du sacrifice, l'achat du mouton par les fidèles s'accroît. Le moment opportun choisi par l'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) pour émettre une série de conseils allant de l'achat du bélier au stockage de la viande. C'est dans ce sillage que l'Office invite à veiller à la santé du l'animal lors de son achat. Ainsi, au-delà des conditions sine qua non fixées par la religion, la bête ne doit pas présenter des symptômes tels que «la toux, la diarrhée ou une augmentation anormale du volume de l'abdomen» au moment de l'achat. Après l'acquisition de l'animal, l'ONSSA recommande d'être précautionneux quant à son alimentation. En effet, seules «la paille et l'eau propre» doivent être son quotidien jusqu'à l'abattage. Toutefois, 12 heures avant son égorgement, «seule l'eau peut être donnée à l'animal», précise l'Office, avant d'ajouter qu'il faudra également préparer l'emplacement de l'abattage et les outils qui «doivent répondre aux exigences d'hygiène nécessaires, notamment la propreté et l'abondance de l'eau». La personne qui va procéder à l'abattage n'est pas en reste. L'ONSSA invite cette dernière à «avoir une propreté corporelle et vestimentaire irréprochable » et l'invite à la prudence lors du dépouillement afin que «les viandes ne soient pas souillées par la peau et en évitant le soufflage de l'animal par la bouche». Toujours dans cette perspective d'hygiène, l'Office suggère de procéder au lavage du couteau avant l'éviscération. En effet, c'est la phase la plus sensible au vu des déchets contenus dans les intestins. De ce fait, l'Office indique qu'il faut savoir les tirer et les couper «en évitant de souiller les viandes», et ensuite les mettre dans un récipient à part et propre avant de les vider et laver. D'autre part, l'Office se soucie aussi de la santé du consommateur et invite ainsi à contacter les services vétérinaires qui assurent une permanence le jour de l'Aïd, en cas de modification de la couleur de la viande (rouge foncé ou jaunâtre). De plus, l'ONSSA précise qu'il faudra éliminer tout l'organe si la présence de kyste est constatée sur toute la partie. Si un ou deux kystes sont repérés par contre, il faudra juste les enlever «en prenant les précautions pour ne pas les percer et consommer le reste de l'organe». L'animal pouvant être atteint de maladie parasitaire, il est conseillé d'enlever les points blancs se trouvant au niveau du foie ou les kystes et consommer le reste de l'organe. Sinon, si l'infection est grande, il faudra éliminer tout l'organe. L'Office mentionne qu'il faudra éliminer la partie atteinte de poumon en cas d'écophrage et excréter l'Oestrose en cas d'infection, non nuisible à la santé néanmoins. Pour ce qui est du stockage de la viande, l'ONSSA recommande de la dessécher dans un endroit «frais et éloigné de toute contamination pendant 24 heures après l'abattage ». L'Office souligne de plus la nécessité de couper la viande et la garder au réfrigérateur sous une température n'excédant pas 3°C. S'agissant de la peau, il faudra la saupoudrer avec 2 kg de sel minimum, et la mettre dans un endroit frais jusqu'à son utilisation. Enfin, l'Office sensibilise à la protection de l'environnement en invitant à nettoyer les lieux de l'abattage et outils utilisés par des détergents et mettre l'ensemble des déchets dans des sacs étanches. Il appelle également à la destruction et l'inhumation des «organes impropres à la consommation». Amadou Tidiane Ba Journaliste stagiaire