L'instabilité au niveau des directions techniques des clubs marocains est devenue ces dernières saisons assez courante au point que certains entraîneurs savent pertinemment que les mauvais résultats les feront rapidement passer à la trappe. La Botola Maroc Telecom est devenue intransigeante et peu clémente. La saison écoulée a enregistré un chiffre record. Pour la première fois au Maroc, 41 entraîneurs ont coaché 16 équipes. Quatre clubs seulement ont choisi la stabilité alors que 5 entraîneurs se sont succédé pour diriger l'OCK et le KAC. Par conséquent, les dirigeants optent pour des recrues étrangères. Le championnat national attire chaque année des entraîneurs étrangers pour apporter leur expertise et sauver le club. A tort ou à raison, ces dirigeants restent convaincus qu'il s'agit du choix le plus judicieux. Pour la nouvelle saison, ils sont – jusqu'à nouvel ordre – au nombre de 4 entraîneurs étrangers. On vous brosse leur portrait. 1) Juan Carlos Garrido : RCA Juan Carlos Garrido est le nouvel entraîneur du Raja de Casablanca. Le technicien espagnol est déjà passé sur le banc de touche de plusieurs clubs espagnols, notamment le Villareal et le Real Betis. Il a également entraîné le club égyptien d'Al Ahly avec qui il a remporté la Coupe des confédérations en 2014. Il compte marquer de son empreinte le championnat national qu'il dispute pour la première fois. Cependant, il sera confronté non seulement aux autres équipes mais également aux divers problèmes internes de la maison verte. 2) Azzedine Aït Djoudi : OCK L'Algérien Azzedine Aït Djoudi n'est plus à présenter. Après avoir pris les commandes de plusieurs formations marocaines (MAS, HUSA et MCO), il est aujourd'hui à la tête de l'Olympique de Khouribga et ce depuis la saison dernière. Il a suppléé Youssef Lamrini et avait pour mission de sauver le navire phosphatier, chose qu'il est parvenu à faire tant bien que mal. L'OCK a opté pour Ait Djoudi pour son expérience et les bons résultats enregistrés avec les clubs marocains qu'il avait coachés par le passé. 3) Juan Pedro Benali : CRA Seules les mémoires non frappées d'amnésie pourraient se rappeler l'entraîneur espagnol Juan Pedro Benali. Celui-ci a coaché respectivement en 2000, 2001 et 2009 l'Ittihad Zemmouri de Khemisset, le Chabab Mohammedia et le Moghreb de Fès. Appelé à la rescousse du Chabab Rif Al Hoceima, Benali aura une mission délicate. Il va devoir composer sans les piliers de l'équipe qui ont décidé d'évoluer sous d'autres cieux à l'instar de Abdessamad Lembarki qui a rejoint la Renaissance Berkane ou encore Zakaria El Hilali qui défendra les couleurs du RCA. 4) Miguel Angel Gamondi : HUSA Bien avant l'officialisation du contrat entre les dirigeants du Hassania Agadir et Miguel Angel Gamondi, les rumeurs s'étaient chargées de le faire. En fait, l'Argentin est engagé avec le club gadiri depuis 2015. A l'époque il était nommé manager général du club et chargé de l'équipe professionnelle. A la fin de la saison footbalistique 2016-2017, les cadets du HUSA terminent seconds du championnat national, les Espoirs et Minines atteignent les quarts de finale. Ces bons résultats ont poussé les dirigeants à lui accorder plus de confiance et lui confier la direction technique du club.